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Désinformation : « Nous sommes fatigués de ce fléau qui continue d’empoisonner notre marché », témoigne Jean-Pierre Toqui, commerçant au marché central de Bangui

Publié le mardi 6 decembre 2022  |  radiondekeluka.org
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© Autre presse par DR
Désinformation : « Nous sommes fatigués de ce fléau qui continue d’empoisonner notre marché », témoigne Jean-Pierre Toqui, commerçant au marché central de Bangui
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La désinformation et les rumeurs demeurent l'une des préoccupations majeures en République centrafricaine, un pays affaibli par de multiples crises sociopolitiques. Ces nouvelles, souvent fausses ou trompeuses, affectent la quasi-totalité des secteurs d'activités. Elles visent la manipulation de l'opinion publique. Jean Pierre Toqui, commerçant au marché central de Bangui, partage son expérience à la cellule #StopATènè de Radio Ndeke Luka.

En tant que commerçant, que savez-vous de la désinformation ou des rumeurs en République centrafricaine?

« Bangui est connue pendant des années comme une ville de rumeurs, parce que la tendance est d’inventer ou de déformer les déclarations faites par une personne. Dans la capitale, les rumeurs et les mensonges circulent plus que la vérité. Là où nous exerçons nos petites affaires, nous sommes confrontés à ce problème et nous sommes fatigués de ce fléau qui continue d’empoisonner notre marché.»

Avez-vous déjà expérimenté les conséquences néfastes des rumeurs ou de la désinformation ?

« En décembre 2020, nous avons été victimes des rumeurs propagées par les conducteurs de mototaxis. Ils ont lancé une fausse alerte comme quoi, les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) étaient à la porte de Bangui. Cette fausse nouvelle a provoqué une débandade dans le marché et, ce jour, beaucoup de commerçants ont perdu leurs marchandises et de l'argent. Certaines personnes ont dû traverser la rivière Oubangui pour se réfugier à Zongo en RDC et les voleurs en ont profité pour emporter des marchandises. Deux commerçants se sont même fracturés les pieds pendant la panique. C’était pénible ce jour. »

Face au danger que représentent les rumeurs et la désinformation dans une société, que conseillerez-vous à vos pairs, commerçants ?

«Chaque jour, nous sommes exposés à des rumeurs et à des fausses informations, sources de nombreux maux qui divisent souvent les commerçants. J'exhorte mes collègues à faire attention à ce que les gens disent et à ne pas les répéter sans les avoir vérifiés. »
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