Pour cette fin de l’année 2022, tous les signaux sont rouges. L’État a apparemment déjà tout consommé ses recettes fiscalo-douanier, et envisage de faire les fonds de tiroirs pour tenter de sauver ce qui reste. L’exemple palpable est celui de l’université de Bangui, où les activités tournent désormais au ralenti en attendant la nouvelle rentrée fiscale l’année prochaine.
Après l’augmentation de 20% du tarif douanier, suivi de celle des impôts, c’est le tour de l’université de Bangui d’envisager l’augmentation de ses droits de scolarité à compter de l’année académique 2022 – 2023.
Pour les frais d’inscription initialement fixés à 7500 francs CFA, il sera porté à 10 000 francs CFA.
Et ce n’est pas tout! Les tickets du restaurant universitaire vont aussi être touchés. Une hausse de 45% a également été préconisée. Depuis plus de 30 ans, le ticket du restaurant universitaire de Bangui est à 140 francs CFA. Mais le gouvernement de Touadera veut le revoir à la hausse. On parle désormais de 200 francs CFA au lieu de 140 francs CFA. L’augmentation des loyers dans les campus universitaires est également envisagée.
Pour l’heure, le gouvernement est en train d’étudier certaines poches qui pourraient apporter de l’argent à l’État. Mais le seul problème, quelle sera la réaction des centrafricains, en particulier les étudiants face à cette politique d’austérité du gouvernement? Bien que les Centrafricains ne savent pas faire la grève pour revendiquer leur droit, mais cette posture pourrait changer si la pression est énorme.
Prenons à nouveau le cas de l’université de Bangui. Le 27 et 28 novembre derniers, le restaurant universitaire avait fermé ses portes faute d’argent. Certains étudiants ont voulu sortir dans la rue pour manifester, mais le gouvernement a très vite réagi. Le lendemain, le restaurant a pu ouvrir sa porte avant de la fermer une semaine plus tard.