Alors que les derniers soldats français ont quitté la République centrafricaine, la présence militaire de Paris dans la zone francophone du continent est régulièrement remise en cause.
’est ce jeudi vers 11 h 15 T.U. que les 47 derniers soldats français de la mission logistique Mislog ont quitté le sol de la République centrafricaine, mettant fin à divers déploiements de l’ancienne puissance coloniale d’Oubangui-Chari. Des déploiements qui avaient atteint 1 600 hommes à l’époque de l’opération Sangaris, la septième intervention militaire française depuis l’indépendance du pays de Faustin-Archange Touadéra.
Officiellement, Paris rompt et Bangui sanglote. « Les conditions n’étaient plus réunies pour que nous continuions à travailler au profit des forces armées centrafricaines », déclara le général français François-Xavier Mabin, aujourd’hui commandant des éléments français au Gabon. « C’est avec beaucoup de regrets que nous constatons ce retrait unilatéral », rétorqua Fidèle Gouandjika, ministre conseiller spécial du président centrafricain. Vu de la rue centrafricaine, et même vu d’autres rues africaines où plane un sentiment « anti-politique française », le retrait de RCA ressemble plutôt à une débâcle.