En République centrafricaine, la vie syndicale est totalement pourrie. La passivité des syndicats et les complaisances inavouables, mais visibles, désespèrent les Centrafricains. Avec la récente augmentation des prix de carburant à la pompe de plus de 70% par le gouvernement que certains responsables syndicaux soutiennent ouvertement, les Centrafricains comprennent aisément qu’il y’a une faillite morale du syndicalisme en Centrafrique. À cela s’ajoute la distance des responsables syndicaux du terrain, y compris vis-à-vis de leur base accrédite la thèse selon laquelle le syndicalisme en RCA s’éloigne de sa mission qui est la sauvegarde des intérêts économiques et sociaux de ces membres.
Comment comprendre que certains responsables syndicaux puissent soutenir ouvertement l’augmentation de plus de 70% des prix de carburant à la pompe sans aucune mesure compensatoire?
Il est vrai qu’à ce jour l’ensemble des avantages et rémunérations attribués par le gouvernement aux certains responsables syndicaux restent objectivement opaques et flous. Certains triplent même leur salaire et profitent d’innombrables avantages en nature que le gouvernement leur donne.
Selon maître Crépin Mboli-Goumba, Président de la PATRIE, et coordonnateur du bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC), certains responsables syndicaux centrafricains sont à la retraite, d’autres ont des postes juteux au sein de la fonction publique.
« Le carburant à plus de 75%. Des « dirigeants syndicaux » soutiennent, sans concertation avec leurs bases. Ils mettent en garde contre les manipulations des opposants. Certains sont à la retraite, d’autres ont des postes .Tant pis pour les syndiqués. Faillite morale », déclare maître Crépin Mboli-Goumba.
Le système syndical en Centrafrique ne profite qu’aux responsables syndicaux
Pour monsieur Justin Mborohoul, le système syndical en Centrafrique ne profite qu’aux responsables syndicaux , pas même aux adhérents . Le déclin des syndicats le confirme, les récents événements le confirment également. N’oublions aussi pas que la corruption des responsables syndicaux ne profite pas qu’à eux, mais d’abord à ceux qui sont les corrupteurs comme le gouvernement centrafricain.