La ville de Bozoum, chef-lieu de l’Ouham-Pende, a retrouvé son calme après un moment de panique. Le mardi 10 janvier dernier, la présence des rebelles de 3R, signalée aux alentours de la ville, a provoqué la psychose parmi la population.
Les rumeurs de la présence des rebelles de 3R, membres de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), dans l’Ouham Pende circulaient déjà. Mais ce mardi 10 janvier, la présence de ces hommes armés, signalée à 12 Km de Bozoum, n’a pas été sans conséquence. Prises de peur, plusieurs personnes ont fui leurs maisons.
Débandade
"Aux environs de 10 heures, il y a eu une débandade dans la ville. D’après les renseignements que nous avons reçus, des éléments de la CPC se rapprochaient de la ville. Ils étaient vus à 12 kilomètres, précisément dans le village Kparé. Quand on apprend qu’il y a une équipe de la guérilla qui arrive, on est obligé de se protéger. C’est ce qui a fait qu’effectivement, la population était en débandade" a affirmé Dieudonné Yougaïna, Préfet de l’Ouham-Pende.
Retour au calme
Quelques heures seulement après ce moment de panique, le calme est revenu et les activités ont redémarré partiellement. Ce retour au calme fait suite au renforcement du dispositif sécuritaire dans la ville avec le déploiement des forces de défense et de sécurité ainsi que des forces de la Minuca.
"Le calme est revenu de manière totale dans la ville de Bozoum. C’est parce que l’armée s’est levée avec l’appui des éléments de la Minusca. Ils ont mis un cercle autour de la ville et cela a rassuré la population. C’était un gargotier qui partait à la recherche de ce qu’il lui fallait pour entretenir son commerce qui était effectivement aperçu par ces hommes armés qui n’ont pas voulu, peut-être, qu’il vienne dénoncer leur présence. C’est ainsi qu’ils lui ont tiré dessus. Heureusement, il n’est que légèrement blessé au niveau du pied" , a indiqué Dieudonné Yougaïna.
Reprise normale des activités
Dans la matinée du mercredi 11 janvier, les activités ont commencé à reprendre leur rythme normal dans la ville. Au marché central, les commerçants ont rouvert leurs boutiques. Les services de l’Etat sont redevenus opérationnels, les fonctionnaires ont repris le travail et les mototaxis sillonnent la ville. Par contre, les activités pédagogiques n’ont pas encore bien repris dans certains établissements scolaires publics à l’exemple des écoles préfectorales 1 et 2, Martyrs et Plateau. En cause, certains parents hésitent encore à libérer leurs enfants.