Cinq jours après l’attaque du village Yenga, situé à 19 kilomètres de Bouar sur l’axe Baboua où 2 soldats centrafricains avaient été tués et un autre porté disparu, une énième attaque a visé, ce jeudi 12 janvier 2023, les éléments des Forces armées centrafricaines à Abba (Nana Mambéré). Le bilan fait état d’un mort et d’un blessé dans les rangs de l’armée nationale.
La sous-préfecture de Abba, située à une centaine de kilomètres de Bouar (Nana-Mambéré), a été secouée tôt ce matin du jeudi 12 janvier par des détonations d’armes lourdes et légères. Il s’agit, en effet, d’une attaque perpétrée par des hommes armés assimilés aux éléments de 3R, actifs dans la région, contre la position des militaires centrafricains. Le poste avancé visé se trouve à 3 trois kilomètres de la ville.
Le bilan provisoire fait état d’un mort et d’un blessé du côté des Forces armées centrafricaines (Faca) mais les assaillants ont été repoussés. Pour le moment, un calme précaire règne dans la ville.
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« Une attaque lâche »
"Le calme est revenu dans la ville et nous sommes là. Nous préparons l’évacuation sanitaire des éléments Faca blessé et décédé. C’était une attaque lâche. Il y a un check-point au niveau du PK 3 qui a été attaqué ce matin aux environs de 5 heures. Nous n’avons pas encore identifié les assaillants. Vous savez, si une ville est attaquée de grand matin et qu’un soldat est tombé et un autre blessé, il y a la peur. La population était paniquée mais maintenant, ça va. Les commerçants commencent à ouvrir leurs boutiques. Ceux qui sont en brousse, nous ne connaissons pas leur position" a témoigné Biri-Mazou Ousmane, sous-préfet de Abba.
Les fortes détonations d’armes ont fait fuir de nombreuses personnes en brousse. Depuis le début de la saison sèche, les groupes armés sont redevenus actifs dans plusieurs régions, attaquant les positions de l’armée nationale. A Bangui, les autorités assurent avoir mis en œuvre un vaste plan de sécurisation du pays afin de contrer les actions des groupes armés.
Pour rappel, au moins 5 militaires centrafricains sont déjà tués entre décembre 2022 et janvier 2023 aux alentours de Bouar où sévissent les éléments des 3R.