Après avoir achevé son premier procès en sept ans, la Cour pénale spéciale (CPS), dont le mandat vient d’être renouvelé, assure être en mesure d’accélérer son travail. Voici le détail des deux dossiers, parmi les 19 à l’instruction, qui seraient sur le point d’être bouclés. Et l’analyse du contexte politico-judiciaire dans lequel la CPS se débat pour justifier son existence.
« Le dossier le plus avancé, c’est Fatima », précise le procureur spécial adjoint de la Cour pénale spéciale centrafricaine (CPS) Alain Ouaby Bekaï, magistrat jouant un rôle charnière dans les relations avec les autorités centrafricaines lors des arrestations. Ces derniers mois, quatre suspects ont été interpellés dans ce dossier par ce tribunal hybride, soutenu par l’Onu et accusé de graves lenteurs depuis sa création en 2015. Ils sont inculpés pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre concernant l’attaque du 28 mai 2014 contre l’église catholique Notre-Dame de Fatima, dans le 3e arrondissement de Bangui, capitale de la République centrafricaine.