A Ndjoukou, dans la préfecture de la Kémo, deux mois après le redéploiement des Forces armées centrafricaines (Faca), la population se dit rassurée.
Les habitants de la sous-préfecture de Ndjoukou saluent une nette amélioration de la situation sécuritaire dans leur ville. La plupart disent vaquer librement à leurs occupations même si des rumeurs d’attaque d’hommes armés les inquiètent parfois.
Alors que la ville a repris avec son ambiance d’antan, des jeunes fabricants de nattes en paille sont assis sous un manguier. Selon eux, l’amélioration de la sécurité les rassure et leur permet de mener leurs activités.
« Pas de dérangement »
"Avec la présence des Faca, il n’y a pas de dérangement. Elles nous ont demandé de ne pas traverser en République démocratique du Congo et de rester ensemble. L’Etat les a envoyées pour nous sécuriser de toutes les façons", s’est félicité Jean Christophe Ndemaba, un jeune de Ndjoukou.
A l'école sous-préfectorale, les élèves ont repris normalement les cours, il y a quelques semaines. C’est ce que témoigne un enseignant.
"Auparavant, lorsqu’il n’y avait pas assez de forces dans la sous-préfecture de Ndjoukou, les enfants ne fréquentaient pas l’école normalement. Leurs parents leur ont demandé de rester à la maison. Mais lorsque la sécurité est revenue, ces enfants viennent régulièrement en classe. Il n’y a pas quelque chose" a témoigné Don de Dieu Letendié, un enseignant de l’école préfectorale.
Cependant, si la sécurité est rétablie à Ndjoukou, certains habitants parlent de la psychose qui règne encore. En cause, des rumeurs d’attaque armée. Sous la paillote de sa maison, Rosalie Yamanga se dit inquiète.
« Rumeurs »
"Aujourd’hui, nous vivons en paix mais il y a trop de rumeurs. On nous parle de ces hommes armés qui circulent encore aux alentours de la ville. Des gens fuient leurs domiciles de temps en temps. Nous saluons la présence des militaires centrafricains mais nous sollicitons le renforcement du dispositif sécuritaire dans la localité", a souhaité Rosalie Yamanga.
Malgré la présence des Faca et des gendarmes à Ndjoukou ainsi que des ONG humanitaires, certaines autorités locales ne sont pas encore revenues dans la ville. Rappelons que la localité a été pendant plus de deux mois, le théâtre de combats entre deux groupes rivaux anti-balaka.