La menace croissante de l'extrémisme violent dans la région de l'Afrique subsaharienne doit être éradiquée par l'utilisation d'une panoplie d'outils économique, social et politique afin d'apporter le progrès et la stabilité au continent africain, selon un rapport publié par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
L'Afrique est le nouvel épicentre de l'extrémisme violent, qui représente 48% de tous les décès liés au terrorisme dans le monde, précise le rapport qui a été publié avant le sommet des chefs d'Etat de l'Union africaine (UA) qui se tient à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, les 18 et 19 février.
Dans sa deuxième édition, le rapport du PNUD intitulé "Plongée dans l'extrémisme en Afrique : les voies du recrutement et du désengagement", présente la pauvreté, le chômage, les structures sociales brisées, la marginalisation et les politiques dysfonctionnelles comme étant les facteurs alimentant l'adoption d'idéologies violentes par la jeunesse du continent.
"La région de l'Afrique subsaharienne est devenue le nouvel épicentre mondial de l'extrémisme violent, avec un impact dévastateur sur les vies et les moyens de subsistance, ainsi que sur les perspectives de paix et de développement", a estimé Achim Steiner, l'administrateur du PNUD.
Ce dernier a souligné que le fait de s'attaquer aux causes profondes de l'extrémisme violent telles que la pauvreté, les conflits ethniques, l'endoctrinement religieux et la discrimination devait être une priorité pour les gouvernements africains et leurs partenaires bilatéraux.
En outre, M. Steiner a déclaré qu'investir dans la consolidation de la paix, l'autonomisation des jeunes, l'inclusivité politique et la cohésion interethnique pourrait être plus efficace pour vaincre la menace de l'extrémisme violent par opposition à l'offensive militaire.
Il a également ajouté que chaque dollar investi dans la consolidation de la paix permettrait d'économiser 16 dollars potentiellement engagés dans la lutte contre les conflits et l'extrémisme violent en Afrique.
La Corne de l'Afrique et la région du Sahel constituent actuellement des points chauds de l'extrémisme violent, bien que la menace se soit propagée au Mozambique, entraînant des morts, des déplacements massifs de civils et un malaise économique, note le rapport du PNUD.
Le rapport appelle les gouvernements à investir dans des projets économiques en faveur des pauvres, à développer l'éducation élémentaire, à améliorer la gouvernance et à renforcer l'Etat de droit afin d'empêcher les communautés d'adopter des idéologies violentes. Fin