La résurgence des violences armées dans plusieurs localités du pays, favorisée par la période de la saison sèche en cours inquiète sérieusement les Centrafricains du moment où il n’y a aucune volonté de dialogue entre les deux parties, c’est-à-dire le gouvernement et les groupes armés.
Pour le gouvernement, l’accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA, signé en février 2019 à Khartoum au Soudan, est l’unique feuille de route pouvant ramener la paix en RCA. C’est d’ailleurs sur cette base que certains chefs des groupes armés ont été intégrés dans le gouvernement d’ouverture. Mais pour ces derniers, cet accord de paix de Khartoum est caduc suite à la mauvaise volonté du gouvernement d’appliquer ses recommandations.
Face à cela, comment faire?
Pour l’opposant Anicet Georges Dologuélé, l’accord de Khartoum n’avait pas été bien négocié et qu’il fallait le reprendre à zéro. Intégrer les chefs des groupes armés dans le gouvernement n’est pas la solution. C’est d’ailleurs la plus pire des solutions.
« Tant que le gouvernement est dans une logique d’affrontement et qu’aucune ouverture de l’air n’est laissée, on aboutit à la situation que nous vivons aujourd’hui au détriment des populations et de nos pauvres forces armées qui vont au combat sans aucun moyen et pratiquement de la faim dans le ventre », affirme l’opposant Dologuélé qui estime que le gouvernement doit réfléchir au quotidien.
« Il n’y a jamais une seule solution pour résoudre le problème. On tente une solution. Quand ça ne marche pas, on tente une autre. Mais tout ça, c’est en accord avec les forces vives de la nation et avec ces groupes armés », ajoute l’opposant Dologuélé qui regrette que le gouvernement, de son côté, affirme tout savoir.
« Il ne supporte aucune critique. Tous ceux qui critiquent sont des ennemis de la nation. Il faut les embastiller et les tuer, etc. », regrette l’homme politique.