Bambari - Le lycée mixte de Bambari dans la Ouaka à l’instar des autres de la République Centrafricaine observe depuis le 21 février 2023, la grève qui a commencé dans la capitale avec pour corollaire, la paralysie des activités. La cour est déserte selon le constat du RJDH.
Il est 8h au Lycée mixte de Bambari, c’est l’heure des cours, mais toutes les salles des classes sont quasiment vides, même si les bureaux administratifs sont ouverts. Les élèves errent dans la cour et d’autres rentrent à la maison.
Il est à signaler la présence de certains enseignants en groupe sous les vérandas et observent cette grève pour réclamer l’augmentation de leur indemnité de technicité les frais d’éloignement et les primes de risque.
L’inquiétude est grande pour certains élèves des classes d’examen, de retour à la maison, dont le RJDH a pu recueillir les points de vue par rapport à cette grève. Un élève de la classe de 3ème Saddam ABASS donne ses impressions, « cette grève va avoir des répercussions graves sur nos rendements scolaires en particulier pour nous qui sommes en classe d’examen », a-t-il mentionné avant de demander aussi au Gouvernement de réagir le plus tôt possible dans le but de régulariser la situation des enseignants du fondamental 1 et 2 en grève.
Une autre élève se trouvant dans la même situation mais en classe de Terminale B Rawago Jolina, « Nous avons débuté l’année avec tous les professeurs dans toutes les matières mais hélas, suite à cette grève, ils ont arrêté de nous dispenser les cours. Par conséquent, c’est nous qui sommes en classe d’examen qui allons faire les frais. Je lance un appel au Gouvernement de faire face positivement à cette situation pour nous permettre de finir l’année en beauté et aller aux examens ».
Le RJDH s’est rapproché de certains professeurs pour recueillir leurs avis mais ces derniers se sont réservés de tout commentaire.
Soucieux de l’avenir des enfants, certains maitres-parents continuent à dispenser les cours. C’est le cas du Collège d’Enseignement Secondaire (CES) de Bambari où l’un d’entre eux justifie sa motivation, « bien que cette grève soit de notre intérêt, je vois par contre le bien qu’il faut en tirer, l’avenir de nos enfants qu’il faut encadrer afin de ne pas les laisser vadrouiller dans la cour en attendant la décision du Gouvernement ».
En dépit de cette grève lancée par les enseignants du lycée de Bambari, les établissements primaires et privés continuent normalement à dispenser les cours.