L’ex-homme fort de Bangui s’était réfugié depuis fin 2019 à N’Djamena, au Tchad.
Les deux hommes ont été photographiés conversant dans un salon, avec en arrière-plan les drapeaux de la Guinée-Bissau, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) et de l’Union africaine. Tout de blanc vêtu et souriant, Umaro Sissoco Embalo a tenu l’épaule de son hôte âgé de 76 ans, costume bleu et chemise blanche assortis d’une cravate mauve et d’un pantalon beige pendant sur des souliers marrons. Un geste qui a l’air de rassurer l’ancien chef d’Etat qui a dirigé pendant une décennie la République centrafricaine avant son renversement en mars 2013.
« J’ai reçu ce jour l’ancien président de la Centrafrique, François Bozizé, pour des raisons humanitaires à la demande de la Communauté d’Afrique centrale », a brièvement déclaré dimanche 5 mars sur sa page Facebook le président Embalo, également président en exercice de la Cedeao. Le chef de l’Etat n’a pas précisé si la présence de M. Bozizé en terre bissau-guinéenne est un exil.
Après s’être d’abord réfugié au Cameroun, il vivait depuis 2019 au Tchad voisin, une présence qui semblait être perçue par les autorités de Bangui comme une menace. Victime de coup d’Etat en 2013, François Bozizé s’était emparé du pouvoir centrafricain dix ans auparavant par le même procédé après deux tentatives manquées.