Quelques jours après l’arrestation d’un de ses membres à Mongoumba dans la Lobaye, la Ligue centrafricaine des droits de l’homme réagit à travers un communiqué. L’organisation dénonce cette arrestation et les traitements infligés à son adhérent.
La Ligue centrafricaine des droits de l’Homme dénonce le mode d’arrestation ainsi que l’interrogatoire fait à Auconfort Shadrack Morouba, un de ses membres et chef d’antenne de la Commission nationale pour les réfugiés (CNR) à Mongoumba, arrêté le 4 mars 2023. Selon l’organisation de défense des droits humains, le prévenu a été victime de violences durant la nuit de son arrestation.
« Conditions de détention préoccupantes »
"Dans la nuit du 4 mars vers 23 heures, une équipe des forces de l’ordre s’est rendue à Mongoumba et s’est saisie de lui. Elle l’a d’abord cagoulé avant de le transférer à Bangui. Après des interrogations suivies de violences toute la nuit, il s’est retrouvé le lendemain à l’OCRB où les conditions de sa détention restent préoccupantes", a déploré Joseph Bindoumi, président de la Ligue centrafricaine des droits de l’Homme.
« Sa détention ne se justifie pas »
"La Ligue centrafricaine des droits de l’Homme constate que cette arrestation est illégale parce qu’elle n’a pas été autorisée par un procureur de la République. A chaque fois lorsque le président de la République est à l’extérieur, on profite de son absence pour faire du n’importe quoi. Pour nous, sa détention ne se justifie pas. Il doit être libéré", a déploré Joseph Bindoumi.
Selon la police, M. Morouba partagerait sur les réseaux sociaux des informations sensibles à des personnes et médias hostiles aux autorités centrafricaines.