Le 14 février dernier, des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) ont attaqué un poste avancé de l’armée nationale à Sikikédé, dans la préfecture de la Vakaga. Au cours de cette attaque, une vingtaine de soldats FACA a été faits prisonniers, dont YAGAZA Thibeaud, un étudiant de l’université de Bangui qui avait intégré les FACA pour subvenir aux besoins de sa famille.
L’adjoint au chef du quartier Galabadja a été fait prisonnier à Sikikédé
Monsieur YAGAZA Thibeaud était chef adjoint , Capita, du quartier Galabadja dans le huitième arrondissement de Bangui et avait profité des fiches de recrutement remises par l’État-major sans vérification des antécédents judiciaires pour rejoindre l’armée en 2022.
Après trois semaines de formation au maniement des armes au centre d’instruction des mercenaires de Wagner à Berongo, YAGAZA Thibeaud avait été déployé pour la première fois à Ndélé, dans la Bamingui-Bangoran, avant d’être affecté à un poste à Sikikédé. C’est là qu’il a été fait prisonnier avec ses collègues militaires.
Il est important de souligner que près de 80% des soldats faits prisonniers lors de cette attaque étaient sortis du centre d’instruction de Berongo en 2022. Cela souligne le fait que les formations dispensées par les mercenaires de Wagner ne correspondent pas aux attentes de l’armée nationale.
Les soldats ne reçoivent pas de formation sur la discipline militaire et sont formés comme des mercenaires avant d’être déployés sur le terrain.
Cette situation est préoccupante, car elle met en lumière les lacunes de la formation militaire dispensée depuis trois ans par les mercenaires de Wagner en République centrafricaine.
Les soldats ne sont pas suffisamment préparés à affronter les défis auxquels ils sont confrontés sur le terrain. Ce qui peut mettre leur vie en danger et compromettre la sécurité nationale. Il est essentiel que des mesures soient prises pour améliorer la formation et la préparation des soldats, afin de renforcer l’efficacité de l’armée nationale et de garantir la sécurité des citoyens centrafricains.
L’histoire de YAGAZA Thibeaud est malheureusement révélatrice des difficultés auxquelles sont confrontées les forces armées centrafricaines. En âge avancé, pour lui, l’armée est son dernier point de chute. Il est urgent que des mesures soient prises pour améliorer la formation et la préparation des soldats afin d’assurer leur sécurité et celle des citoyens centrafricains