Madame Danièle Darlan, professeur et ancienne présidente de la Cour constitutionnelle de la République centrafricaine, a récemment partagé son parcours professionnel lors d’une interview avec la Voix Afrique. Après avoir obtenu son doctorat à l’université d’Aix en Provence, elle a travaillé dans une imprimerie en tant que directrice pendant un an. Cependant, elle a rapidement découvert sa passion pour l’enseignement en donnant des cours en tant que vacataire à l’université.
Madame Darlan a expliqué que l’enseignement lui permettait de toucher un maximum de personnes et de faire passer des connaissances, ce qui l’a encouragée à démissionner de l’imprimerie pour rejoindre la fonction publique dans l’enseignement supérieur. Elle a consacré toute sa carrière à l’enseignement universitaire, progressant de maître de conférences à professeur.
Au cours de sa carrière, Madame Darlan a également suivi une formation en droit privé pour devenir avocate et a ouvert son propre cabinet. Elle a exercé comme avocate pendant cinq ans, mais a finalement décidé de laisser tomber en raison des dysfonctionnements dans le système judiciaire et de la corruption qui y régnait.
Madame Darlan a ensuite été élue vice-présidente de la Cour constitutionnelle de la République centrafricaine pendant la transition. Les critères de désignation des juges sont fixés par la Constitution, qui stipule que la Cour constitutionnelle doit être composée de deux magistrats élus par le père, deux enseignants du supérieur élus par le père, deux avocats élus par leurs pairs, une personne désignée par le président de la République, une personne désignée par le président de l’Assemblée nationale et une personne désignée par le président du Sénat.
Madame Darlan a été élue membre de la Cour constitutionnelle par le corps des enseignants de droit de la faculté et a ensuite été élue vice-présidente, puis présidente de la Cour constitutionnelle conformément aux critères de désignation établis par la Constitution.
Madame Danièle Darlan a connu une carrière professionnelle et universitaire riche et variée qui l’a amenée à occuper le poste prestigieux de présidente de la Cour constitutionnelle de la République centrafricaine. Sa passion pour l’enseignement l’a conduit à abandonner une carrière dans l’imprimerie pour se consacrer à l’enseignement universitaire, tandis que sa formation en droit et son expérience d’avocate lui ont permis de mieux comprendre le système judiciaire du pays. Sa détermination et son engagement envers l’État de droit ont contribué à faire d’elle une figure respectée dans le domaine de la justice en République centrafricaine.