Depuis plusieurs jours, la grève des enseignants du primaire et du secondaire paralyse les cours dans les établissements publics de Bangui et des villes de province. Même si certains stagiaires sont appelés à dispenser les cours dans quelques rares établissements, cette cessation de travail est largement observée par les enseignants et les élèves.
Selon le constat de Radio Ndeke Luka, très peu d’élèves et enseignants se sont rendus, depuis le début de la semaine, dans les établissements scolaires publics de Bangui. Si des enseignants titulaires respectent encore leur mot d’ordre de grève, les enseignants stagiaires, eux, dispensent des cours.
Une véritable confusion
"Nous devrions avoir cours aujourd’hui jusqu’à 12h00. Cependant, le professeur de SVT est venu nous dire qu’il n’y aura pas cours. Ce dernier nous a demandé de rentrer pour revenir le lundi prochain afin de composer. C’est celui de français qui est venu dispenser le cours d’orthographe grammaticale", a indiqué Evelyne, une élève du lycée de Miskine.
Au lycée Barthélemy Boganda de Bangui par contre, le décor n’est pas le même. Plusieurs élèves ont choisi de rentrer chez eux, puisque le corps professoral n’était pas présent.
« Aucun de nous n’a pu faire cours »
"Aujourd’hui, on a cours de 15h00 à 17h00. Les élèves sont venus en nombre. Malheureusement, aucun professeur ne s’est présenté. Ce qui fait qu’aucun d’entre nous n’a pu prendre cours", a regretté une élève du lycée Barthélemy Boganda.
Dans certains établissements sillonnés depuis lundi, notamment l’école primaire Notre Dame d’Afrique, le lycée des Martyrs et le lycée de Bimbo, certaines salles de classes sont fermées et peu d’enseignants et élèves y étaient présents. Ce durcissement de position fait suite à l’interpellation et à la détention des trois principaux responsables syndicaux des enseignants, du 10 au 11 mars, à la Section des recherches et d’investigations (SRI) à Bangui.
Cette grève de 21 jours, décidée par les enseignants, est observée sur toute l’étendue du territoire centrafricain.