Selon l’Église, le cardinal Nzapalainga et sa délégation sont arrivés jeudi à Ouadda, à 800 km de la capitale Bangui. Vendredi, ils se sont mis en route, mais des rebelles de la CPC leur ont barré la route.
Plusieurs sources concordantes ont alors affirmé que l’archevêque de Bangui et son équipe avaient été pris en otage et que les ravisseurs exigeaient une rançon de 5 millions de francs CFA. L’affaire est remontée en haut lieu. Le bureau du Premier ministre a déclaré que Félix Moloua suivait la situation de près et qu’il avait tenu des réunions avec ministres, préfet et sous-préfets.
La CPC, elle, dément. Son porte-parole explique que le groupe est en alerte, que la zone est dangereuse, et que les religieux étaient entrés dans leur secteur sans les avertir. « Il a fallu les sécuriser en attendant que des vérifications soient faites et que la hiérarchie donne son autorisation », a indiqué Aboubacar Sidik.
« C'est juste une délégation qui est venue rentrer dans notre zone de juridiction, sans autant nous en informer, donc il fallait vérifier. C’est une zone très dangereuse, nous sommes en alerte, donc il fallait qu'on regarde afin que rien ne puisse leur arriver. S'il y a quelque chose qui arrive en cours de route, on va dire que ce sont les éléments de la CPC. »