Après plus de 3 mois de fermeture, le Soudan vient de rouvrir sa frontière avec la République centrafricaine. La circulation des personnes et des biens reprend à nouveau entre les deux pays. Une bouffée d’oxygène pour les usagers de ce corridor mais surtout pour les opérateurs économiques.
L’annonce de la réouverture de la frontière entre la République centrafricaine et le Soudan a été accueillie avec enthousiasme par la population de Birao, surtout par les opérateurs économiques des deux pays.
Depuis la fermeture de cette frontière par le Soudan, dit-on pour des raisons sécuritaires, les prix des produits alimentaires ont flambé sur les marchés de Birao et des localités périphériques. La région étant d’habitude ravitaillée par le Soudan.
L’espoir renaît
L’arrivée à Birao, ce mercredi 15 mars 2023, d’un gros véhicule de transport de passagers et de marchandises, en provenance de Khartoum, a ravivé l’espoir côté centrafricain.
"Lorsque j’ai quitté Khartoum, je me suis arrêté à Nyala dans l’esprit de passer par le Tchad avant de continuer à Bangui. Après 5 jours à Nyala, Dieu merci, j’ai appris la réouverture de la frontière soudanaise. Effectivement, c’est ce véhicule qui nous a embarqués jusqu’à Birao", se réjouit Moussa Ibrahim, un jeune Centrafricain revenant de Khartoum.
Dès la réouverture de cette frontière centrafricano-soudanaise, les échanges commerciaux ont aussitôt repris entre les deux pays. Le président des opérateurs économiques de la Vakaga se réjouit de la baisse des prix des produits de première nécessité.
« Le sac de sucre est à 45.000 au lieu de 90.000 francs »
"Auparavant, les prix des produits étaient en hausse sur le marché. Mais à présent, il y a une baisse. Un sac de ciment qui se vendait à 25.000 coûte maintenant 15.000 francs. Le sac de sucre se vend actuellement à 45.000 F au lieu de 90.000 francs. Un bidon d’huile végétale qui se vendait à 35.000 est vendu à 25.000 francs", raconte Hissène Karam, président des opérateurs économiques de la Vakaga.
Pour la sécurité des voyageurs, les contrôles sont obligatoires et réguliers des deux côtés.
"Pour l’instant, les usagers peuvent circuler comme avant. Mais cela n’empêche qu’il y ait des contrôles comme d’habitude", indique Léonard Mbelle, préfet de la Vakaga.
Le Soudan a fermé sa frontière avec la République centrafricaine entre fin décembre 2022 et mi-mars 2023 en raison de l’insécurité entretenue par des hommes armés.