En Centrafrique, le personnel de la Société centrafricaine des transports fluviaux (Socatraf) sont en grève pendant 21 jours, jusqu’au 4 mai. Les travailleurs réclament de la compagnie le paiement de trois mois d’arriérés de salaire et les primes de transports journaliers. L’arrêt de travail risque d’avoir un impact sur l’approvisionnement du pays en produits pétroliers, la principale activité de la Socatraf.
Avec notre correspondant à Bangui, Rolf Stève Domia-Leu
Ici, au port Amont, au bord de la rivière Oubangui, les portes des bureaux sont systématiquement fermées. Les bateaux et les baleinières sont cloués à la berge. À l’aide d’un sifflet, l’une des grévistes exprime son mécontentement :
« À ce jour, nous totalisons trois mois d’arriérés de salaire. Là, nous démarrons une grève de 21 jours ; après avoir fait une grève de trois jours, il n’y avait pas eu de solution. Nous avons fait une grève de huit jours, il n’y avait pas eu de solution. Et là, maintenant, nous entamons une grève de 21 jours pour que les autorités de ce pays bougent, et comprennent que c’est très important de trouver une solution à cette grève. »