En République centrafricaine, les forces armées nationales luttent contre les groupes armés pour protéger la population et maintenir la sécurité. Cependant, la corruption et le détournement de fonds minent leur efficacité et sapent leur capacité à remplir leur mission. Le dernier scandale en date concerne le chef d’État-major, le général Zéphirin Mamadou, et son épouse, Patricia Mamadou, qui ont utilisé leur position pour leurs intérêts personnels.
Étonnement, c’est le couple qui gère personnellement la ligne budgétaire de l’armée, ce qui leur donne un contrôle total sur l’argent destiné aux opérations militaires. Les officiers accusent le couple d’avoir détourné plus de 50% du budget annuel de l’armée en seulement trois ans, ce qui a un impact négatif sur les opérations militaires.
L’argent détourné est utilisé par Patricia Mamadou et son épouse Zéphirin Mamadou pour faire des prêts aux soldats avec des taux d’intérêt élevés, ce qui les plonge dans des dettes importantes et perpétuelles. Le couple gère également les primes d’alimentation de l’armée, PGA, ce qui leur donne un pouvoir considérable sur les soldats. Si le gouvernement a des difficultés à verser ces primes, le couple sort son propre argent pour débloquer la situation en attendant que le trésor public les rembourse quelques mois plus tard.
Mais ce n’est pas tout : le couple a également le marché de fourniture de l’équipement non létal de l’armée nationale. Patricia Mamadou, fonctionnaire de l’État et directrice financière au ministère de l’Intérieur, a un salaire mensuel de 250 000 francs CFA. Cependant, elle et son mari ont construit des dizaines d’immeubles de plusieurs étages dans la capitale, ce qui soulève des questions sur l’origine de leur richesse.
La mafia autour de procédure d’acquisition des équipements militaires
Les procédures d’acquisition de matériel militaire sont accablantes pour le chef d’État-major et son épouse. Les surfacturations, les faux appels d’offres ou l’absence de livraison des matériels sont monnaie courante. Le couple gère également les travaux de construction de l’armée avec leur propre entreprise fictive.
Les dégâts sont énormes pour l’armée et la population centrafricaine, qui subissent les conséquences de la mauvaise gestion de l’argent public.
Il est important que les autorités centrafricaines prennent des mesures pour enquêter sur ces allégations de corruption et de détournement de fonds, afin de garantir que les fonds publics soient utilisés de manière responsable et efficace pour protéger la population.