Lundi dernier, vers 02h00 du matin, les forces de sécurité de l'aéroport de Bangui ont repéré un drone volant à basse altitude qui menait une opération d'espionnage de la flotte aérienne des FACA composée d'hélicoptères et d'avions de l'armée de l'air de la République centrafricaine.
Le drone a été abattu par les forces des FACA sur un territoire occupé par les FACA. Selon les informations reçues, le drone Mavic contient une marque (numéro d'inventaire) indiquant qu'il appartenait à l'Organisation des Nations unies (ONU).
Selon des sources sécuritaires, après avoir analysé le contenu du drone, l'analyse des images et des enregistrements vidéo a montré que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine a effectué une reconnaissance aérienne du Centre FACA à l'aéroport de Bangui sans en notifier le ministère de la Défense de la République centrafricaine, ce qui constitue une violation de la loi annoncée par le ministère de la Défense "Suspension du vol des drones au-dessus du territoire de la Centrafrique sans en notifier le ministère de la Défense".
La source militaire a confirmé que les mêmes drones avaient déjà été utilisés pour attaquer les installations des FACA et les formateurs russes à Ndélé dans la nuit du 21 janvier 2023. Les enquêtes préliminaires ont déterminé que cette attaque a été menée depuis la base de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine, située à un kilomètre de la base des Forces armées centrafricaines.
Les autorités centrafricaines ont ouvert une enquête pour identifier les responsables au sein des forces de la MINUSCA et pour connaître les raisons de ce vol.
La MINUSCA, avec le soutien de l'Union européenne, tente de se maintenir le plus longtemps possible en République centrafricaine afin de préserver les intérêts des pays européens en République centrafricaine.