Près d’une semaine après la pénurie de carburant, qui a frappé la capitale centrafricaine du 16 au 18 avril 2023, le gouvernement sort de son silence. Le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, Arthur Bertrand Piri, a évoqué les raisons de cette rupture face à la presse.
Après les opérations de lutte contre la vente illicite du carburant à Bangui et ses environs, la capitale a connu du 16 au 18 avril, une pénurie dans les stations-service. Plusieurs voix se sont élevées pour critiquer le gouvernement et appeler à une solution d’urgence.
Face à la presse, le lundi 24 avril 2023, le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, Arthur Bertrand Piri, a donné les raisons qui, selon lui, justifient cette pénurie de 3 jours.
Affluence dans les stations-service
"L’effet des saisies que nous avons commencé a fait que les gens ont commencé à revenir dans les stations-service. Du coup, la consommation a augmenté. Les stations ont été ravitaillées compte tenu de leur consommation habituelle. Du coup, le dimanche soir, il n’y avait pratiquement plus de super dans les stations-service", a expliqué Arthur Bertrand Piri.
Selon le chef du département de l’Energie, il n’y a plus de pénurie de carburant dans les stations-service. Il met ainsi en garde toute personne qui persisterait dans l’importation frauduleuse des hydrocarbures.
La justice brandie
"Toute personne non autorisée qui se livrerait en violation des textes à cette activité, sera face à la justice. Les produits seront saisis même les moyens ayant permis à l’importation frauduleuse c’est-à-dire, véhicules, motos etc. Il y a des porteurs de tenue, des personnalités et d’autres compatriotes qui sont impliqués dans cette fraude. Ceux-là seront sanctionnés", a mis en garde le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique.
En mars 2023, le ministère de l’Energie et de l’Hydraulique a lancé une vaste opération de lutte contre les importations et la vente frauduleuse des hydrocarbures dans la ville de Bangui. Plus de 2 mille fûts de carburant ont été saisis et stockés à la direction de la Société centrafricaine de stockage des produits pétroliers (SOCASP). Selon le ministre de l’Energie, ces produits saisis, seront vendus et l’argent reversé dans la caisse de l’Etat.