A quelques mois de la tenue des élections locales, une partie de l’opposition démocratique, notamment le Bloc républicain pour la défense de la Constitution (BRDC), annonce son retrait du processus. Cette entité politique exige la réforme de l’Autorité nationale des élections (ANE) et de la Cour constitutionnelle. Annonce faite, ce 02 mai, lors d’une conférence de presse à Bangui.
Pendant que l’Autorité nationale des élections table sur le 16 juillet 2023 pour l’organisation des élections locales, le BRDC réitère sa position et son intention de boycotter ces échéances électorales. Pour les leaders de cette organisation de l’opposition, les institutions chargées de l’organisation et de la validation des élections dans le pays ne sont plus légitimes.
Depuis plusieurs mois, le BRDC appelle à la réforme de ces deux institutions qui, selon lui, ne sont plus crédibles.
Des conditions au préalable
"Tant que l’Autorité nationale des élections n’est pas consensuellement reformée et que la question de l’illégitimité de la Cour constitutionnelle n’est pas réglée, les partis politiques, membres du Bloc républicain pour la défense de la Constitution, ne participeront pas aux élections locales", a déclaré Martin Ziguélé, porte-parole du BRDC.
Face aux multiples agissements des mouvements, qui soutiennent l’organisation d’un référendum en vue d’une modification de la Constitution du 30 mars 2016, le BRDC n’entend pas fléchir.
« Nous n’accepterons jamais ça »
"Ces derniers temps, nous voyons des gesticulations et des appels à des manifestations pour modifier la constitution. Nous n’accepterons jamais un référendum tendant à modifier la constitution pour faire sauter les verrous qui empêchent qu’une seule personne puisse être 2 ou 3 fois président de ce pays. Nous n’accepterons jamais ça", a martelé Martin Ziguélé.
Par ailleurs, le Bloc républicain pour la défense de la Constitution compte organiser des manifestations dans les prochains jours à Bangui pour, selon lui, dire non au projet du référendum constitutionnel.