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Centrafrique : la pénurie de carburant commence à affecter durement certaines catégories de la population

Publié le jeudi 11 mai 2023  |  Radiondekeluka.org
Centrafrique
© Autre presse par DR
Centrafrique : doit-on craindre une nouvelle pénurie de carburant dans les prochains jours ?
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A Bangui, des ménages commencent à grincer les dents à cause de la pénurie de carburant. Les activités génératrices de revenus tournent au ralenti. Certaines familles sont obligées de revoir à la hausse leurs budgets pour acquérir les biens et jouir des services qui sont produits grâce au carburant.

Les récurrentes pénuries de carburant commencent à chagriner des familles, des opérateurs économiques voire certaines catégories de la population. Ceux-ci ne savent à quel saint se vouer. Le constat est général à travers la capitale centrafricaine.

Au marché de Boy-Rabe dans le 4ème arrondissement de Bangui, les commerçantes de farine, qui viennent pour broyer du manioc au moulin, sont confrontées à la hausse du tarif de broyage par cuvette ; conséquence de la rareté et de l’augmentation du prix du litre d’essence.

« Je n’arrive pas à réaliser des bénéfices »

"C’est vraiment difficile. Si ce n’est pas à cause de mes enfants, je ne continuerais pas à vendre la farine de manioc parce que je n’arrive pas à réaliser des bénéfices comme auparavant. Une cuvette de manioc que je broyais à 200 francs CFA est maintenant à 300 voire 350 francs CFA" se plaint Chimène, une commerçante.

Dans le même secteur, des habitants se plaignent des conséquences de cette pénurie de carburant.

"Hier dans tout le quartier, nous n’avons pas trouvé de moulins pour broyer le manioc. Après, nous sommes informés qu’une petite cuvette de manioc à moudre, coûte 400 voire 500 francs CFA", témoigne une habitante.

Face à ce problème de carburant, les exploitants des salles de jeux et de ciné-vidéos ne profitent plus vraiment de leurs activités.

« Je ne gagne rien à la fin »

"J’éprouve d’énormes difficultés. J’achète 5 litres de carburant à 7.500 francs CFA et je ne gagne rien à la fin. Avant, j’achetais 5 litres d’essence à 5.000 francs mais actuellement sur le marché noir, le litre est à 2.000 francs CFA", regrette Armand Fanuel, un exploitant de ciné-vidéo.

Au centre-ville de Bangui, ce mécanicien dans son atelier de pneumatique éprouve, lui-aussi, des difficultés.

« Nous avons beaucoup de soucis à cause du carburant »

"Avant, nous payions un litre d’essence à 865 francs CFA, mais maintenant, c’est à 1.750 francs. Nous ne pouvons pas travailler avec un litre d’essence. Notre générateur électrique consomme jusqu’à 10 litres par jour. Les motocyclistes sont habitués à nous payer 300 francs. Ils sont réticents quand nous leur demandons 500 francs. Nous avons beaucoup de soucis à cause de la pénurie du carburant", se lamente Michelin Amas, gérant d’un pneumatique.

Dans beaucoup de ménages, les dépenses de transport sont revues à la hausse. Les Centrafricains se demandent à quand la fin de cette pénurie de carburant qui affecte leur quotidien.
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