Des éléments des Forces armées centrafricaines sont tombés dans une embuscade, ce lundi 15 mai, non loin de Bossangoa dans la préfecture de l’Ouham. Le bilan, selon les autorités locales, fait état de quatre (4) militaires tués. Pris de peur, plusieurs habitants de la région ont abandonné leurs habitations.
Selon le préfet de l’Ouham, un groupe de commerçants de la région a été intercepté puis dépouillés de leurs marchandises par des hommes en armes à une dizaine de kilomètres de Bossangoa alors qu’ils se rendaient au marché hebdomadaire de Benzambé. L’acte s’est produit ce lundi 15 mai 2023 dans la matinée.
Selon les éléments, les assaillants seraient des éléments de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), actifs dans la région. Ces derniers ont dépouillé les victimes.
« Dépouillés de tous leurs biens »
"Chaque lundi, c’est le jour du marché hebdomadaire du village Benzambé. Et donc ce matin, des commerçants de la région se sont rendus dans cette localité pour pouvoir vendre leurs produits. Arrivés à 12 kilomètres de Bossangoa, les éléments de la CPC ont intercepté ces vendeurs et les ont dépouillés de tous leurs biens" a affirmé Barthélemy Wilikon, préfet de l’Ouham.
Alertés, des éléments de l’armée nationale, basés à Benzambé, se sont déportés sur les lieux pour porter secours aux commerçants. C’est en cours de route qu’ils tomberont dans le filet des assaillants.
« Quatre d’entre ont trouvé la mort »
"Lorsque les éléments des Forces armées centrafricaines, basés à Benzambé, ont été mis au parfum de ce braquage, ils ont quitté pour se rendre sur les lieux. Quand ils venaient, apparemment leur position a été trahie. Ainsi, ils sont tombés dans une embuscade et quatre (4) d’entre eux ont trouvé la mort. Cependant, nous n’avons pas enregistré de blessés", a indiqué Barthélemy Wilikon.
Cette situation, selon les autorités de l’Ouham, a fait fuir plusieurs habitants en brousse. Même si le calme règne à Bossangoa et à Benzambé, au lendemain de cette attaque, les activités demeurent paralysées dans les villages environnants et la circulation n’a pas encore repris sur l’axe où le drame s’est produit.
Ni le gouvernement ni le Haut-commandement militaire n’ont encore réagi à cette énième attaque contre des éléments de l’armée nationale depuis le début de l’année dans le Nord centrafricain.