Sucre, huile, farine, carburant, savon, ciment... Les prix des denrées alimentaires et des produits de première nécessité continuent à flamber dans le nord-est de la Centrafrique. Cette hausse des prix touche particulièrement Birao, dans la préfecture de la Vakaga, et Ndélé, dans la préfecture de Bamingui-Bangoran. Deux villes dont l’approvisionnement dépend – en grande partie – du Soudan voisin, en guerre depuis le 15 avril.
À Birao, certains produits ont disparu des étales, d'autres ont vu leur prix doubler. Une situation intenable, selon El Hadj Hissene Karama, le président de l'Association des commerçants de la Vakaga.
« Avant le conflit au Soudan, le sac de sucre était à 40 000 francs CFA. Maintenant, il est à 90 000. Le prix du carburant était à 1 000 francs par litre ; cette fois-ci, il est à 2 000. L'huile aussi auparavant était à 1 000 francs, mais cette fois-ci c'est à 2 000. Et pour la farine : le sac est normalement à 35 000, cette fois-ci c'est à 80 000. »
« Les commerçants soudanais ne peuvent plus desservir Birao... »
En deux mois, les combats au Soudan ont déstabilisé toute la chaîne d'approvisionnement de la région, notamment au niveau d'Amdafock, à la frontière entre les deux pays. Fafa Olivier Attidzah est le représentant en Centrafrique du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés. Il était sur place début mai pour évaluer la situation... suite de l'article sur RFI