L’armée centrafricaine prend de l’épaisseur en nombre et en matériels. Un nouveau corps opérationnel, le 12ème Bataillon d’infanterie territorial (BIT 12) vient d’être créé par un décret présidentiel. Ce nouveau bataillon survient quelques jours après l’acquisition de nouveaux matériels militaires de la part de la Fédération de Russie.
En l’espace de 5 ans, le nombre de bataillons d’infanterie de l’armée centrafricaine a doublé, passant de 6 à 12. Le 12ème bataillon, placé sous les ordres du chef de bataillon Hervé Roumon et du lieutenant Guy Alain Koyangbo, a vu le jour, ce 19 mai, par décret.
La création de ce nouveau corps opérationnel intervient dans un contexte de réformes tendant à augmenter sensiblement non seulement l’effectif des troupes, mais aussi et, surtout à les équiper avec des moyens létaux pouvant leur permettre de faire face aux défis qui s’imposent à elles.
Dotée en moyens aériens
C’est dans ce contexte, bien entendu, que l’armée centrafricaine a reçu, il y a quelques jours, des avions de combat. Une dotation de la Fédération de Russie dans le cadre de l’accord de défense, signé en 2017 entre les deux pays. Ainsi, l’armée nationale continue sa marche vers la refondation malgré quelques contrastes. Notamment, l’embargo qui continue de priver l’Etat des armes indispensables, moyens de garantir sa souveraineté. Dans la foulée et pour galvaniser les troupes, le Haut commandement militaire a promu, à titre exceptionnel, un officier subalterne ayant fait acte de bravoure à Tiringoulou dans le Nord-est du pays. Il s’agit du sous-lieutenant Marius Urbain Kogbagbo, désormais lieutenant.
Manque de moyens logistiques
Cependant, l’augmentation sensible de l’effectif des Forces armées centrafricaines (Faca) n’est pas synonyme de sécurité retrouvée sur l’ensemble du territoire. Les militaires continuent de faire face aux foyers de tension à l’intérieur du pays. Et ce, malgré les soutiens extérieurs de la Russie, du Rwanda voire de la Minusca.
L’accroissement des bataillons entraine aussi l’ajustement de la loi de programmation militaire. Laquelle doit prendre en compte les besoins logistiques des troupes, tout en réglant l’épineuse problématique de la prime globale d’alimentation (PGA), qui fragilise l’élan des unités sur le terrain.