Le récent projet de loi sur la corruption en République centrafricaine, adopté par le parlement, a suscité de vifs débats au sein de la population. Malheureusement, ces préoccupations se sont avérées fondées lorsque les mêmes députés qui ont voté en faveur de cette législation ont été impliqués dans une scandaleuse opération de corruption visant à favoriser l’adoption d’un autre projet de loi controversé. Cette nouvelle affaire met en lumière la corruption endémique et le détournement des ressources qui continuent de gangrener le gouvernement centrafricain, malgré les promesses de changement du président Touadéra.
Une corruption éhontée :
Les faits sont troublants et dévoilent une véritable mafia à l’œuvre au sein des instances gouvernementales centrafricaines. Selon nos sources, chaque député favorable au projet de loi sur la tokenisation des ressources a reçu une somme ridicule de 50 000 francs CFA de la part du Premier ministre Félix Moloua. L’argent a été distribué de manière clandestine un jour férié, le lundi de Pentecôte, dans le but de réduire au silence toute opposition et de faciliter l’adoption de cette mesure douteuse.
De plus, seulement une trentaine de députés ont été invités à participer à cette mascarade, excluant délibérément les membres de l’opposition. Cependant, quelques députés de l’opposition, dont ceux du parti MLPC ont été présents ce jour. Malheureusement, ces députés de l’opposition ont été contraints de quitter la salle lorsqu’ils ont découvert le piège qui leur était tendu pour les forcer à voter en faveur de la tokenisation des ressources. Cette manoeuvre délibérée pour étouffer la voix de l’opposition et manipuler le processus démocratique est profondément choquante.
les députés deviennent complices de la corruption, Une trahison des aspirations du peuple centrafricain :
Ces pratiques corrompues, qui semblent être devenues monnaie courante au sein du gouvernement centrafricain, constituent une trahison des aspirations du peuple centrafricain à une gouvernance intègre et responsable. Les ressources naturelles, minières et foncières de la République centrafricaine sont un patrimoine commun qui devrait être utilisé pour le développement et le bien-être de tous les citoyens. Au lieu de cela, elles sont détournées au profit d’une poignée d’individus corrompus et avides de pouvoir.
La lutte contre la corruption doit être une priorité absolue :
Il est temps que les autorités centrafricaines prennent des mesures concrètes pour mettre fin à la corruption et au détournement des ressources. Les promesses vides et les discours hypocrites ne suffisent plus à apaiser les frustrations et la colère de la population. Une action immédiate est nécessaire pour renforcer les institutions de contrôle, garantir la transparence et l’intégrité dans la gestion des ressources, et poursuivre en justice malgré tout les responsables de ces actes répréhensibles.
Pour des nombreux observateurs, la corruption et le détournement des ressources en République centrafricaine sont des fléaux qui continuent d’entraver le développement du pays et d’appauvrir sa population. L’affaire récente de la tokenisation des ressources, avec la complicité des députés et des autorités gouvernementales, est une preuve flagrante de cette réalité préoccupante.