Une quarantaine de cadres du ministère de l’élevage et de la santé animale ainsi que des représentants d’institutions partenaires ont participé du 06 au 08 juin 2023 à Bangui, à un atelier de redynamisation du mécanisme de coordination de la transhumance en République centrafricaine.
Il s’est agi de définir les priorités géographiques et stratégiques des zones de transhumance en République centrafricaine afin de faciliter la planification et la coordination entre le ministère et ses partenaires techniques et financiers.
La rencontre a été organisée par le ministère de l’élevage et de la santé animale avec l’expertise de l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l’agriculture (FAO) et sur le financement de la MINUSCA.
Patrick Ningata-Djita, Directeur de cabinet du ministère de l’Elevage et de la santé animale, a ouvert les travaux. Pour lui, les échanges ont permis « d’améliorer les connaissances sur les déterminants de la transhumance et des conflits, de documenter les innovations et les bonnes pratiques de gestions durables des ressources pastorales et proposer des options stratégiques de la prise de décision pour une gestion apaisée de la transhumance ».
Chaque année, le transit des animaux en transhumance est marqué par des tracasseries administratives et de graves incidents dans les zones d’accueil. Dans ce cadre, la MINUSCA apporte son appui au gouvernement pour promouvoir une transhumance et une cohabitation pacifique entre les éleveurs et les communautés locales, et pour le retour progressif des autorités centrafricaines dans la gestion et le suivi de la transhumance.
C’est ce qu’a fait savoir Guy Saizonou, Directeur adjoint de la Division des Affaires civiles de la MINUSCA. « Nous avons nos officiers des droits de l’homme, mais nous avons aussi la Force, nous avons la police qui travaillent directement avec le gouvernement de ce pays. Donc toutes les fois nous essayons de sécuriser les couloirs de transhumance. Nous essayons de mettre en place toutes les structures qui concourent à la cohésion entre les éleveurs et les agriculteurs. Ce dialogue, nous le menons en collaboration stricte avec le gouvernement », a-t-il déclaré.
Les conclusions de cet atelier vont permettre d’actualiser la cartographie des acteurs de la transhumance, d’identifier les zones géographiques ainsi que les interventions stratégiques prioritaires pour 2023-2024 et permettront à la plateforme de coordination de la transhumance de passer sous l’autorité du ministère de l’élevage et de la santé animale.