A Kaga-Bandoro dans la Nana-Gribizi, les conditions de vie des déplacés peulh du site Mbela sont précaires. Installés depuis 2014, certains de ces déplacés s’organisent en groupements pour leur réinsertion socio-économique. Par ailleurs, d’autres souhaitent leur retour à la maison.
Le site Mbela, situé à 3 kilomètres de la ville de Kaga-Bandoro, accueille depuis 2014 les déplacés peulh venus des villes voisines. Ce site comporte 457 ménages, soit plus de 1600 personnes.
Après près d’une dizaine d’années passées sur ce site, bon nombre d’occupants n’arrivent pas à se prendre en charge.
"Auparavant, nous avions nos commerces et nos bétails. Mais aujourd’hui, nous avons tout perdu. Ce qui fait que sur le site, nous éprouvons d’énormes difficultés" témoigne Noure Abdoulaye, un déplacé.
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Pour venir en appui à leurs conjoints en difficulté, des femmes du site s’organisent en groupements pour mener des activités socioéconomiques.
« J’entretiens mes enfants et je paie leur scolarité »
"Nous sommes maintenant émancipées grâce à notre groupement. Nous avons la possibilité de prendre de l’argent à crédit, d’entreprendre et de le rembourser par la suite. Avec ce que je fais, j’entretiens mes enfants et je paie leur scolarité", affirme Mariam, membre du groupement « Gui si mo wara ».
Pour les responsables du site, l’on est toujours mieux chez soi. D’où l’appel de ces derniers à l’endroit du gouvernement.
"Nous avons bien voulu regagner nos domiciles. La vie sur le site, avec toutes ces conditions, n’est pas évidente. C’est pourquoi nous demandons aux autorités du pays de nous venir en aide", lance Ali Abakar, président du site,
Les quelque 1628 déplacés du site de Mbela sont assistés par les organisations internationales présentes dans la localité, notamment, le Comité international de la Croix-Rouge et l’Unicef.