Depuis quelques semaines, près de 300 réfugiés soudanais sont arrivés à Ndélé dans le Bamingui-Bangoran. Ces personnes, qui ont fui les combats entre l’armée et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) dans leur pays, ont été pris en charge par la Commission nationale pour les réfugiés (CNR).
La première vague de ces réfugiés soudanais a foulé le sol de Ndélé le 5 avril 2023. A défaut d’un site pouvant les accueillir, ces personnes vivent dans des familles d’accueils. Cependant, elles manquent de nourriture et de médicaments même si certains d’entre elles ont reçu des vivres, offertes par des organisations non gouvernementales.
« Nous attendons toujours un appui »
"Depuis notre arrivée ici à Ndélé, personne n'est venue à notre secours. Nous dormons aux alentours du marché auprès de nos compatriotes soudanais. Nous n’avons pas d’endroit où passer la nuit. Nous sommes avec nos femmes et nos enfants dans cet état. Ceux qui sont arrivés avant nous ont été enregistrés et ont reçu de l’aide. Mais nous, nous attendons toujours un appui", a témoigné Mahamat Assan Adam, un réfugié soudanais.
Face à cet afflux, la Commission nationale pour les réfugiés s’est vue obligée de lancer une opération d’identification.
« Ils seront bientôt dotés »
"Nous avons enregistré 76 ménages de 219 personnes auprès des familles d’accueil dans différents quartiers de la ville. Nous travaillons en partenariat avec le HCR. Une fois le travail achevé, les autres acteurs, notamment le HCR et certaines ONG, procéderont au focus-groupe afin de leur distribuer des kits d’installation", a fait savoir Michelin Giscard Tengué, point focal de la CNR.
D’autres réfugiés soudanais continuent d’arriver à Ndélé. Face à cet afflux, certains habitants craignent déjà une crise alimentaire ; puisque les combats se poursuivent encore au Soudan