Un projet dénommé « Prévention et réponse à l'exploitation et aux abus sexuels perpétrés par le personnel des Nations Unies en RCA » a été officiellement lancé le 23 juin 2023 à Nola, ville située à 421 kilomètres, au sud-ouest de Bangui. L’objectif principal est de permettre aux victimes de ces actes de se prendre en charge à travers des activités génératrices de revenus.
C’est au grand marché du centre-ville de Nola que la ministre de la Promotion du genre, de protection de la Femme, de la famille et de l'enfant, Marguerite Ramadan et la cheffe de l’Équipe Déontologie et discipline de la MINUSCA, Adama Ndao, ont lancé le projet en présence d’une foule nombreuse et des autorités locales.
L’objectif primordial du projet, financé par la MINUSCA et mis en œuvre par l’ONG NBY (ngere ti batango ye so a ngoro é), est de permettre aux victimes de ces abus de mener des activités génératrices de revenus pour ainsi réduire leur risque de vulnérabilité.
Il s’agit de « permettre aux bénéficiaires identifiés et retenus parmi les victimes d’exploitation et abus sexuels, mais aussi au sein des communautés à risque, de bénéficier d’un renforcement de capacités devant accroitre leur résilience pour faire face efficacement à ce fléau », a expliqué Adama Ndao, cheffe de l’Équipe Déontologie et discipline de la MINUSCA.
Des formations professionnelles sont donc proposées aux bénéficiaires dans les domaines de la couture, pâtisserie, de l’agriculture, la saponification, et en techniques d’entreprenariat. Un centre de formation a été inauguré à ce cadre.
Ledit projet, selon la ministre Marguerite Ramadan, va « permettre aux bénéficiaires de retrouver l’espoir et de reconstruire leurs vies ». Elle a salué au passage la « dynamique et constante collaboration » entre la MINUSCA et le gouvernement centrafricain dans la lutte contre les violences basées sur le genre.
Sous couvert de l’anonymat, l’une des bénéficiaires est contente de pouvoir « suivre des formations en couture ». « Ces formations vont nous permettre à la longue à nous occuper de nos enfants », a-t-elle déclaré.
Mariette Moué, présidente du Réseau local de prévention et réponse aux actes d’exploitation et abus sexuels, a, quant à elle, recommandé aux bénéficiaires de « s’approprier les acquis du projet afin de ne plus retomber dans les mêmes situations et dire non à toutes formes d’exploitation et d’abus sexuelles ».
75 bénéficiaires y compris des mineurs sont concernés par ce projet qui s’étalera sur six mois.