Le Premier ministre centrafricain, Felix Moloua, et la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies, Valentine Rugwabiza, ont réaffirmé l’importance de la sécurité dans cette préfecture du nord-ouest de la République centrafricaine alors que les investissements démarrent. Les deux responsables étaient ce 30 juin à Bossangoa dans le cadre d’une visite conjointe Gouvernement-MINUSCA-Nations Unies. Les deux responsables ont également souligné l’importance de la coopération.
Stabilisation et espoir… C’est en ces termes que le Premier ministre, Felix Moloua, a résumé la visite de la mission conjointe à Bossangoa. « Nous sommes venus dans le cadre de la mise en œuvre du programme de stabilisation et pour apporter de l’espoir à la population de l’Ouham qui vit dans une dynamique de résilience », a indiqué le Premier ministre lors d’un point de presse avec la Représentante spéciale, à la fin de leur séjour de quelques heures.
Evoquant la sécurité, l’un des principaux défis de la préfecture, le Premier ministre a réitéré l’engagement de son Gouvernement à « travailler pour pérenniser la paix et la sécurité à Bossangoa, une tâche menée avec la MINUSCA », et salué la collaboration entre les forces de défense et de sécurité nationales et de la Mission. « Nous travaillerons pour renforcer la sécurité pour que d’autres projets soient concrétisés », a-t-il ajouté, se référant aux projets portés par le PNUD (réhabilitation de l’ancien bureau de la sous-préfecture de Bossangoa) et UNICEF (pose de la première pierre pour la construction d’une maternité), lancés durant la visite.
« Ensemble nous pouvons faire des choses extraordinaires. Je souhaite que nous continuions dans ce sens, pour que la population retrouve le sourire et l’espoir », a renchéri le Premier ministre. En plus de la Représentante spéciale, la délégation conjointe était composée des ministres de la Santé et de l’Administration territoriale, du Représentant spécial adjoint, Coordonnateur résident et Coordonnateur humanitaire, ainsi que des représentants du PNUD, UNICEF, UNFPA, FAO, BAD, BDEAC, Banque mondiale et Union européenne.
En réponse à une question sur le programme DDR (Désarmement-démobilisation-réintégration) dont la population de Bossangoa a demandé l’exécution, le Premier ministre a indiqué qu’une partie des 240 millions de dollars annoncés par la Banque mondiale permettra d’ouvrir la voie, avant d’ajouter que le programme est appuyé par la MINUSCA. La Représentante spéciale a d’ailleurs confirmé l’engagement de la Mission, qui a « reçu des fonds additionnels pour nous concentrer sur la réintégration ». La Représentante spéciale a également défendu une réintégration qui ne soit pas uniquement axée sur les ex-combattants, mais prenne en compte les communautés.
Concernant Bossangoa, la Représentante spéciale a salué les progrès en matière de sécurité, même si celle-ci doit désormais s’étendre à d’autres parties de l’Ouham, et de cohésion sociale. « Cela est bien visible avec une population enthousiaste et représentée par toutes les couches », a noté la Représentante spéciale. Elle s’est également félicitée de la qualité de la coopération dont les Nations Unies et la MINUSCA jouissent avec le Gouvernement, précisant que cette coopération active ne se limite pas à Bangui mais s’étend aux préfectures, aux mairies, etc. « Pour aller vite, loin et obtenir des résultats tangibles, il faut aller ensemble », a-t-elle ajouté, soulignant les mobilisations faites pour investir dans la résilience.
Ayant conclu leur visite conjointe à Bossangoa, le Premier ministre et la Représentante spéciale réfléchissent déjà aux prochaines étapes de ces visites conjointes Gouvernement-MINUSCA-Nations Unies. « Aujourd’hui, nous sommes dans une dynamique qui permet d’apporter le message sur le terrain », a indiqué Felix Moloua. Un sentiment partagé par Valentine Rugwabiza pour qui « il est bon de voir cette dynamique positive, qui est en train de prendre place, s’étendre à d’autres régions ».