Centrafrique : au moins 4 militaires centrafricains tués et des ressortissants chinois pris en otage non loin de Abba dans la Nana-Mambéré

Publié le mardi 4 juillet 2023 | radiondekeluka.org

© Autre presse par DR
Un élément de groupe armé opérant sur le territoire centrafricain

Au moins 4 militaires centrafricains ont péri, ce lundi 03 juillet, dans une embuscade d’hommes armés, non loin de la ville de Abba, dans la préfecture de la Nana-Mambéré. Le drame s’est produit aux environs du village Ndiba-Molé, situé à 25 kilomètres de Abba. Selon des sources locales, cinq (5) artisans miniers chinois auraient été retenus également en otage.

Selon les témoignages recueillis par Radio Ndeke Luka, des hommes armés, assimilés à des éléments de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), ont ouvert le feu sur un véhicule pick-up dans lequel se trouvaient des soldats centrafricains. Ces derniers accompagnaient des artisans miniers chinois, œuvrant dans la préfecture de la Nana-Mambéré. Selon les mêmes sources, les assaillants ont tendu une embuscade aux militaires, tôt le matin, dans le village Ndiba-Molé, situé à environ 25 kilomètres de Abba.

Au cours de l’assaut, quatre (4) soldats ainsi qu’un civil ont été tués, un ressortissant chinois blessé et au moins cinq (5) autres kidnappés. Les détonations d’armes ont fait fuir les habitants du village Ndiba-Molé en brousse, paralysant ainsi les activités.

« C’est la panique générale »

"Les assaillants ont surgi à 25 kilomètres du village. Ils ont abattu quatre (4) militaires et un civil. Les corps sont encore sur le lieu de l’attaque. Un ressortissant chinois a également reçu une balle au niveau du tibia et cinq (5) autres ont été retenus en otage. C’est la panique générale. Tous les habitants ont fui en brousse et la circulation est paralysée sur les axes Ndimba-Abba et Gallo-Abba", a fait savoir Jean-Pierre Ousso, chef du centre de santé de Ndiba-Molé.

Aux dernières nouvelles, les corps des militaires tués ont été conduits à Bouar avant leur transfèrement à Bangui.

Pour l’instant, ni le gouvernement ni le Haut-commandement militaire n’ont encore réagi à cette énième attaque contre des éléments de l’armée nationale. Elle intervient après celle qui a visé en mai dernier un convoi militaire non loin de Bossangoa, au Nord du pays.

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