La dégradation de l’axe Berberati-Nola impacte les activités économiques dans le Sud-ouest de la République centrafricaine. Nombreux sont des opérateurs économiques, notamment des transporteurs, qui refusent d’emprunter cette route du fait de sa dégradation avancée. Les quelques usagers demandent aux autorités de la réhabiliter.
C’est depuis plus de 10 ans que l’axe routier Berberati-Nola, distant de 130 kilomètres, n’est pas réhabilité. Aujourd’hui, emprunter cette voie en latérite est un véritable parcourt du combattant pour les motocyclistes et les automobilistes.
Face aux nombreuses tracasseries, les usagers se disent dépassés.
« Il ne reste que de fossés et du sable »
"Souvent, nous faisons entre 4 et 5 jours de route avant d’arriver à Bangui. Aujourd’hui, la route entre Berberati et Nola a totalement disparu. Il ne reste que de fossés et du sable sur ce tronçon. Généralement, lorsqu’on arrive à Bangui, on doit réviser complètement les accessoires du véhicule. C’est vraiment pénible", déplore Romaric, un conducteur de camion.
Le voyage entre Bangui-Nola, qui s’effectuait en une journée, devient aujourd’hui 3 jours de route. Une situation inadmissible pour la population de la Sangha-Mbaéré aspirant au développement de la région.
« Pensez au moins à la Sangha-Mbaéré »
"Nous avons quitté Bangui lundi pour arriver à Nola jeudi. Plus de 3 jours de trajet. Tout ça, c’est parce que le tronçon Nola-Berberati est impraticable, accidentée et inexistante. A cet effet, nous demandons au gouvernement centrafricain de songer à nous. Pensez au moins à la préfecture de la Sangha-Mbaéré", lance Jean de Dieu, un voyageur.
En cette période de pluies, le trafic entre Nola et les autres localités de la République centrafricaine risquent d’être perturbé à cause des intempéries. Le manque d’infrastructures routières est un frein au développement de plusieurs villes du pays. La population réclame des services déconcentrés des travaux publics pour une solution durable.