A quelques jours de la tenue du scrutin référendaire, la population de Bria dans la Haute-Kotto est partagée entre optimisme et inquiétude. Si certains habitants se disent prêts à se rendre aux urnes, le 30 juillet prochain, en revanche, d’autres, qui ne disposent pas de carte d'électeur, sont inquiets.
Pour ceux qui possèdent encore leur carte d'électeur, c’est l’impatience pour remplir le devoir civique même si ceux-ci ne disposent pas assez d’informations sur le scrutin et sur le projet de la nouvelle constitution.
Optimisme malgré un texte dont le contenu reste inconnu
"Pour le référendum constitutionnel, nous sommes prêts. Même si le vote se tient aujourd’hui, je n’ai pas de problème puisque je dispose encore de mon ancienne carte d’électeur. Sauf que jusqu’à lors, j’ai peu d’informations sur le texte soumis au vote. J’espère que dans les jours à venir, nous serons informés sur le contenu de cette nouvelle constitution", affirme Evodie Madress, une habitante de Bria.
Si l’optimisme est grand chez Evodie Madress, certains habitants de Bria, qui viennent d'avoir l'âge de voter voire ceux qui ne possèdent pas de carte d'électeur, sont inquiets de leur sort.
« Allons-nous prendre part à ce scrutin ? »
"Nous qui avons perdu nos cartes, nous nous posons cette question : allons-nous prendre part à ce scrutin référendaire ? Il y a également ceux qui viennent d’avoir 18 ans, que feront-ils ? Puisque jusqu’à aujourd’hui, l’Autorité nationale des élections n’a pas délivré de nouvelles cartes", s’inquiète Mahamat Damine, un électeur.
Selon l'Autorité nationale des élections (ANE), le récent fichier électoral de 2020-2021 sera utilisé pour ce référendum. Ainsi, seules les personnes dont les noms y figurent pourront voter.
« La loi exige la carte d’électeur ou le récépissé »
"L’ANE a émis une circulaire pour permettre aux démembrements de recueillir les demandes afin de dresser des duplicatas au profit de ceux qui auraient perdu leur carte. Pour tous ceux qui s’étaient fait enrôler et qui n’avaient pas eu l’occasion de pouvoir retirer leurs cartes, toutes les cartes sont disponibles auprès de nos démembrements. Puisque la loi exige la carte d’électeur ou le récépissé", explique Théophile Momokoama, rapporteur général de l’ANE.
Comme la plupart des Centrafricains, de nombreux habitants de Bria souhaitent plus de communication sur la modalité du scrutin et surtout, sur le contenu du projet de la nouvelle constitution.