En Afrique, les prix à la pompe flambent dans de nombreux pays. La faute aux gouvernements qui se sont résolus à supprimer les subventions aux carburants.
La décision la plus spectaculaire a été prise par le nouveau président du Nigeria. Bola Ahmed Tinubu l'avait inscrit dans son programme et il s'y est tenu. Du jour au lendemain, le prix de l’essence a triplé dans le plus grand pays d’Afrique de l’Ouest. Un coup dur pour le pouvoir d’achat des Nigérians mais un soulagement pour les finances publiques car le poste des subventions à l’énergie devenait hors de contrôle.
Le Nigéria rejoint le groupe en plein essor des États Africains appliquant cette mesure d’économie. Il y a eu auparavant le Kenya, le Sénégal, l’Angola, le Ghana. C'est un tournant, selon Dominique Fruchter de la Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (Coface), « qu'un événement extérieur peut à tout moment remettre en cause », tempère l’économiste. Le Congo-Brazzaville a annoncé une hausse de 20% à partir du 15 juillet. Une fois toutes les subventions disparues, l’essence augmentera de 65% dans ce pays.