La délégation russe à la 53e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies (CDH) à Genève, a indiqué que la situation des droits de l’homme en Centrafrique est affectée par les menaces en matière de sécurité liées aux activités de nombreux groupes armés illégaux. Elle soutient également que le fait que les extrémistes continuent d’être financés par des forces extérieures est une source de préoccupation.
« La situation des droits de l’homme en République centrafricaine continue d’être affectée par l’existence de menaces pour la sécurité dues aux activités permanentes de nombreux groupes armés illégaux. Ils contrôlent ce qu’on appelle les zones grises, où ils mènent des attaques contre des zones peuplées, accompagnées par des violences endémiques et de l’anarchie », a indiqué Ivan Tatarinov, de la délégation russe. La Russie espère que « les nombreux crimes commis par ces formations ne resteront pas sans réponse de la part de la communauté internationale ».
« Nous sommes inquiets des actions des forces extérieures qui continuent à parrainer les extrémistes. Nous les considérons comme inacceptables, car elles aggravent la situation déjà difficile dans le pays en général et dans le domaine des droits de l’homme en particulier », a poursuivi le diplomate.
Moscou est convaincu que « les enquêtes menées sur les violations des droits de l’homme doivent relever de la compétence des autorités officielles de la République centrafricaine ». « Nous attirons l’attention sur le sort des groupes les plus vulnérables de la population, principalement les femmes et les enfants », a déclaré M. Tatarinov. Les cas de traitements inhumains et dégradants, de violences sexuelles, de recrutement de mineurs par des groupes armés illégaux et d’exploitation d’enfants comme main-d’œuvre gratuite sont particulièrement alarmants, a-t-il souligné.