Nous sommes fin 2017. Profitant du départ des militaires français, la Russie prend pied en Centrafrique. Le groupe paramilitaire Wagner intervient pour protéger le régime fragilisé du président Faustin-Archange Touadéra et fait rapidement de ce pays sa chasse gardée, même si le récent coup de force d'Evgueni Prigojine contre Moscou pourrait rebattre les cartes. Retour sur cette implantation des Russes en Centrafrique.
Dans son discours du 13 juillet 2016, devant les officiers français réunis à l'hôtel de Brienne à la veille de la Fête nationale, le président François Hollande annonce la fin de l’intervention militaire française en Centrafrique. « Nous avons pu conjurer le risque de désagrégation de ce pays. Ce succès nous conduit à passer le relais à la communauté internationale et aux autorités centrafricaines », annonce le chef de l’État, qui précise : « En octobre prochain, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, se rendra donc en Centrafrique pour prononcer officiellement la fin de l'opération Sangaris ».
L'annonce du retrait militaire français est une opportunité pour Moscou qui veut accroître son influence en Afrique. Dès 2017, le Kremlin propose à Bangui une offre sécuritaire complète, rappelle Thierry Vircoulon, chercheur à l'Institut français des relations internationales (Ifri). « La question des livraisons d'armes a été la porte d'entrée pour Moscou, puisque la Centrafrique était sous un embargo de l'ONU ».... suite de l'article sur RFI