Plusieurs dizaines d’éléments de la LRA de Joseph Kony ont été démobilisés dans la préfecture du Haut-Mbomou (Est) en République centrafricaine. Au total 73 personnes, hommes, femmes et enfants, vivant à Zémio après s’être retirées de cette rébellion, sont rapatriées depuis ce vendredi 21 juillet dans leur pays d’origine, l’Ouganda.
C’est un moment attendu depuis fort longtemps par de nombreux ex-combattants de la LRA. Après des années passées à Zemio et bénéficiant du programme de désarmement démobilisation réinsertion et rapatriement (DDRR), au moins 72 personnes, à majorité des enfants, ont commencé à quitter la ville de Zemio pour l’Ouganda.
Le premier vol a décollé, ce vendredi 21 juillet 2023, de Zemio à Bangassou avec une partie des rapatriés. Le départ a eu lieu en présence du ministre centrafricain chargé du désarmement et des autorités locales.
Transférer de Bangassou à Entebbe
"Ces anciens éléments de la LRA, qui semaient la désolation dans le Haut-Mbomou et ceux qui sont à Zémio depuis 4 ans, ont été désarmés le jeudi 20 juillet 2023. Après ce désarmement, ils ont pris un vol à destination de Bangassou où un avion de l’Ouganda va les ramener le samedi 22 juillet 2023 à Entebbe", a confié Rosalie Nawira, maire de Zémio, poursuivant que "nous sommes présentement sur le terrain avec le ministre en charge du DDRR pour assister à cette opération. Les membres du gouvernement sont là depuis 4 jours pour ce rapatriement. Les rapatriés sont au total 72 dont 14 hommes désarmés, des femmes et des enfants"
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La LRA est une rébellion ougandaise connue pour ses atrocités dans l’Est de la République centrafricaine entre 2008 et 2020. Ces dernières années, elle a perdu bon nombre de ses combattants et fait rarement parler d’elle.
Aujourd’hui, on compte des milliers de victimes de cette nébuleuse en Centrafrique, en République démocratique du Congo et au Soudan du sud. Un sujet qui préoccupe encore les autorités centrafricaines.
Depuis des années, un mandat d’arrêt international est émis contre Joseph Kony, leader de ce mouvement. Jusque-là, un seul membre de cette rébellion est arrêté et jugé, il s’agit de Dominique Ongwen, un des commandants de ce mouvement armé.