La composante Police de la MINUSCA (UNPOL), la Police et la Gendarmerie centrafricaines sont très satisfaites de l’état de leur collaboration, a annoncé le porte-parole d’UNPOL, l’Adjudant-chef Casimir Nagalo. « Aussi bien la MINUSCA que la Police et la Gendarmerie centrafricaines sont satisfaites de la très bonne collaboration qui existe entre elles », a indiqué le porte-parole, citant le Chef de la composante Police de la Mission, le Commissaire de Police Christophe Bizimungu.
Selon le porte-parole, le Chef de la composante Police a eu une séance de travail, fin juillet, avec le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Michel Nicaise Nassin, entouré de son directeur de Cabinet et des Directeurs généraux de la Gendarmerie et de la Police, au cours de laquelle il a été question de renforcement de la collaboration avec les Forces de Sécurité Intérieure centrafricaines (FSI). Conformément au mandat de la Mission, la composante Police soutient le recrutement et le déploiement des FSI, le renforcement de capacités des policiers et gendarmes, ainsi que la construction ou la réhabilitation et équipement de brigades de gendarmeries et de commissariats de police, entre autres appuis, a fait savoir le porte-parole.
Dans le cadre du soutien à la mise en œuvre du Plan de renforcement des capacités et de développement des FSI, UNPOL a remis des bâtiments réhabilités et équipés de l’Etat-major de la Gendarmerie Nationale au Camp Izamo, le 26 juillet. Depuis janvier 2023, « près de 608.840.769 francs CFA provenant des fonds programmatiques ou des projets à impact rapide d’UNPOL ont permis de réaliser les dits projets », a-t-il ajouté.
De son côté, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, a déclaré que le programme de réduction de la violence communautaire pour l’année 2023-2024 est en cours de finalisation. Une série de réunions a lieu entre la MINUSCA et le Ministère d’Etat en charge du DDRR et du suivi de l’APPR ainsi qu’avec les autorités locales de Bangui et des préfectures de Mbomou, Vakaga, Ouham, Nana-Mamberé, Haute-Kotto, Mbomou, Nana-Gibrizi, Kemo, Bamingui-Bangoran et Ombella-Mpoko. En 2022-2023, le programme de réduction de la violence communautaire a ciblé 4321 bénéficiaires dont 2118 femmes, tous inéligibles au Programme National de DDRR. Ils bénéficient de formations professionnelles de courte durée (3 mois), d’un soutien au démarrage de leurs activités génératrices de revenus, de travaux à haute intensité de main d’œuvre, de projets communautaires tels que la construction et la réhabilitation d’écoles, de pompes à eau, selon le porte-parole.
Au chapitre des droits de l’homme, le porte-parole a fait savoir que la MINUSCA a documenté et vérifié « 164 violations et atteintes aux droits de l’homme et au droit international humanitaire, ayant affecté 173 victimes » entre le 15 et le 28 juillet 2023.
Le porte-parole militaire de la MINUSCA, le Lieutenant-colonel, Abdoul Aziz Ouédraogo, a fait part des nombreuses patrouilles menées par les différents contingents de la Force pour assurer la protection des populations civiles. « Les différents contingents poursuivent les missions de jour comme de nuit avec détermination et en coordination avec les FACA. Le nombre de patrouilles conjointes a ainsi doublé passant de 13 à 27, principalement dans le centre de la RCA », a-t-il dit.
Les casques bleus intensifient également les patrouilles de domination dans la zone frontalière avec le Tchad, tout en apportant leur soutien aux acteurs humanitaires qui œuvrent dans la prise en charge des communautés vulnérables et des réfugiés tchadiens, a ajouté le porte-parole militaire.