Dans un communiqué de presse retentissant, le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC) a vivement contesté les résultats provisoires du récent scrutin référendaire du 30 Juillet 2023, proclamés par l'Autorité Nationale des Elections (ANE). Le BRDC, qui incarne l'Opposition Démocratique, rejette catégoriquement les chiffres provisoires annoncés par l'ANE et remet en question la légitimité du processus.
“Il y a lieu de souligner que le scrutin est nul, faute de fichier électoral valide. En effet, le prétendu taux de participation de 61,10% sur un nombre imaginaire de 1.722.751 inscrits et un nombre fictif de 1.117.563 de suffrages exprimés, soit 95,27% de OUI, donne un résultat qui ruine toute crédibilité à l'ANE, à la solde du pouvoir et dont l'indépendance depuis son installation a toujours été sujette à caution.” a déclaré le communiqué.
Le BRDC a insisté sur le fait que le pseudo-référendum du 30 Juillet 2023 viole la Constitution du 30 Mars 2016 et contredit une décision définitive rendue par la Cour Constitutionnelle en Septembre 2022. Selon le BRDC, seule la consultation populaire de Décembre 2015, reconnue pour son caractère inclusif et consensuel, peut prétendre conférer une légitimité au pouvoir en place et à la constitution actuelle.
La République Centrafricaine se retrouve ainsi au centre d'un bras de fer politique, avec le BRDC et l'Opposition Démocratique d'un côté, et le régime dirigé par le président Touadera de l'autre. La contestation des résultats du référendum constitutionnel reflète ainsi les profondes divisions politiques et l'appel à un retour à la légitimité constitutionnelle par le BRDC pourrait marquer un tournant dans la trajectoire politique du pays.