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La Centrafrique sous l’ombre russe : Un soixante-troisième anniversaire d’indépendance en trompe-l’œil

Publié le mercredi 16 aout 2023  |  Corbeau News Centrafrique
63ème
© Présidence par Dr
63ème anniversaire de l’indépendance de la RCA :le président de la république préside une parade militaire au camp Kassaï
Dans le cadre de cette festivité célébrée sur l’ensemble du territoire national ce jour, dimanche 13 Août 2023 , le Président de la République, Chef de l`état, Chef Suprême des Armées, Son Excellence Pr Faustin Archange TOUADERA, a présidé une parade militaire au camp Kassaï, dans le 7ème arrondissement de Bangui
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En cette journée commémorative du soixante-troisième anniversaire d’indépendance de la République centrafricaine, une ombre sombre plane sur la nation alors que les autorités centrafricaines semblent inviter la Russie à jouer le rôle d’ange gardien. Une proposition qui soulève des sourcils et suscite des interrogations profondes quant aux véritables intentions du gouvernement. Dans un acte audacieux de rétrogradation, la RCA s’engage dans une relation d’assujettissement envers un pays économiquement vulnérable, mettant ainsi en péril les acquis durement gagnés au fil des décennies.



À première vue, on pourrait penser qu’il s’agit d’une plaisanterie de mauvais goût, mais il semble que la réalité dépasse la fiction. Soixante-trois ans après avoir brisé les chaînes coloniales, la République centrafricaine se trouve à nouveau plongée dans une dépendance inquiétante envers un pays tiers. La Russie, qui a longtemps cherché à accroître son influence en Afrique, trouve dans cette situation un moyen de s’immiscer davantage dans les affaires de la RCA. La nation, autrefois un symbole de souveraineté retrouvée, semble désormais se compromettre en échange de promesses d’aide économique.



Le directeur général de l’Institut national de recherche et d’animation pédagogique (INRAP) au ministère de l’Éducation, Monsieur Samuel Feizounam Ouanfio, s’est avéré être un fervent partisan de cette proposition douteuse. Ses commentaires, recueillis par un média russe, semblent être en parfaite adéquation avec les desseins du gouvernement. La question qui se pose alors est de savoir si les autorités centrafricaines sont en train de mettre les intérêts nationaux en jeu pour satisfaire les aspirations d’une puissance étrangère.



Il est difficile de ne pas s’interroger sur les motivations sous-jacentes de cette relation naissante entre la RCA et la Russie. Le discours de M. Ouanfio évoque une collaboration étroite dans divers secteurs tels que l’éducation, la santé, le développement rural et l’exploitation minière. Si la stabilité et la sécurité sont indubitablement essentielles pour favoriser le développement, cela ne justifie en aucun cas l’abdication de la souveraineté et de l’indépendance d’un pays.



Le rôle de la Russie en tant qu’« ange gardien » est sujet à caution, étant donné son propre bilan controversé en matière de droits de l’homme et de gouvernance démocratique. Il est impératif que les autorités centrafricaines maintiennent une vigilance constante pour éviter de retomber dans le piège de la dépendance coloniale, cette fois-ci sous une forme nouvelle et subtile.



Alors que la République centrafricaine tente de panser les blessures du passé et de tracer une voie vers un avenir plus prometteur, elle doit rester ferme dans sa quête d’indépendance véritable. Les générations passées se sont battues pour libérer le pays de l’oppression, et il est impensable de voir les fruits de leurs sacrifices gaspillés au nom de rapprochements internationaux douteux.



Rappelons que le soixante-troisième anniversaire d’indépendance de la République centrafricaine devrait être une occasion de célébration et de réflexion sur les réalisations passées et les défis futurs. Cependant, l’appel à la Russie en tant qu’« ange gardien » jette une ombre troublante sur ces festivités. Il est impératif que les autorités centrafricaines restent fidèles à l’héritage de leurs prédécesseurs en rejetant toute tentative de rétablir des liens de dépendance néfastes. La RCA mérite un avenir où elle est le maître de son propre destin, libre des entraves de la colonisation, qu’elle soit déguisée en blague ou en réalité.



Par Alain Nzilo

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