En Centrafrique, la situation de la sécurité alimentaire demeure inquiétante à la suite des violences armées. Le calendrier agricole est sévèrement perturbé ces cinq dernières années dans plusieurs préfectures. Ce qui ne favorise pas un meilleur rendement. Pour y faire face, le CICR vole au secours des groupements agricoles de la Nana-Mambéré, préfecture située dans l'ouest du pays, pour la multiplication des semences dans l'optique d'en avoir de bonnes qualités et favoriser une meilleure production pour lutter contre l'insécurité alimentaire.
Sous un ciel nuageux, la pluie se fait menaçante dans l'immense forêt du village Kpockté à 15 km dans l’est. Dans le sillage des pistes qui serpentent, on peut voir 12 hectares de terre irrigués. À perte de vue, des plantations de manioc.
Chapeau de paille sur la tête, combinaison bleue, Albert Adamou, superviseur du groupement « Tabita » et ses membres nettoient les champs de manioc avec des machettes et des houes. « Ce sont des boutures qui totalisent seulement un an, mais comme vous voyez, elles dépassent déjà deux mètres », explique Albert Adamou. « Le manioc a beaucoup d’avantages. On peut obtenir des tubercules, faire des couscous de maniocs, des beignets et on peut même cuire les tubercules et on les mange directement. »... suite de l'article sur RFI