Ouverte, le 22 août dernier, l’audience de confirmation des charges contre Maxime Mokom à la Cour pénale internationale, a pris fin ce jeudi à La Haye aux Pays-Bas. Ancien leader de la milice Antibalaka, il est poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Des faits qu’il aurait commis à Bangui et à Bossangoa entre décembre 2013 et avril 2014.
Pour cette dernière journée, les différentes parties à l’audience ont pris la parole pour soutenir leur position. En premier lieu, l’accusation. Le bureau du procureur a d’abord diffusé des reportages-vidéos, tournés auprès des victimes des Antibalaka dans les villes de Bangui, Bossangoa et Boda.
L’accusation a également présenté aux juges un carnet dans lequel sont inscrits les contacts des commandants de zone des Antibalaka, notamment Alfred Yekatom Rombhot, Ngaïbona, Konaté etc. Pour le parquet, ces preuves témoignent à suffisance que Maxime Mokom a bel et bien préparé ses éléments avant même les évènements du 5 décembre 2013.
La partie civile, composée de quelques avocats centrafricains, a soutenu la position de l’accusation. Selon elle, le but de la création des Antibalaka était de faire revenir au pouvoir l’ancien président François Bozizé et non de ramener la paix dans le pays.
Accusations balayées par la défense
La défense, représentée par six (6) avocats, a balayé d’un revers de la main toutes ces accusations. Les avocats de Maxime Mokom, qui de leur côté, estiment que le dossier est vide, indiquant que la création de la coordination des Antibalaka avait pour but de mettre fin aux exactions des éléments de la Séléka qui, jadis, étaient au pouvoir.
Les juges ont pris bonne note de toutes ces déclarations. Ils ont au maximum 60 jours pour donner leur verdict. Ils pourront confirmer ou non, tout ou partie des charges contre Maxime Mokom. Ce leader du mouvement des Antibalaka est poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, commis à Bangui et à Bossangoa entre décembre 2013 et avril 2014.