La ville de Bossangoa, chef-lieu de la préfecture de l'Ouham, est l’une des villes fortement touchées par la crise militaro-politique. Ce passé l’expose indubitablement aux fausses informations et autres rumeurs. Pour Odille Feidangai, membre du RECAPEV, les fausses nouvelles sont une première source d’inquiétude dans la localité. Il l’a dit à la Cellule #StopATènè de passage dans la localité.
Quelle différence existe-t-il entre rumeurs et fausses informations ?
« Les fausses informations sont des informations montées par un individu, un groupe de personnes dans le but de déstabiliser et défendre un intérêt. Alors que les rumeurs sont des affirmations répandues de bouche à oreille avec une prétention de vérité. En tout, nous devons être prudents en recevant ces nouvelles »
Avez-vous vécu une expérience de la désinformation ?
« Je me rappelle d’un fait avec la venue des soldats russes à Bossangoa. Il était dit qu’ils venaient tuer et massacrer toute la population de la ville. Les gens ont fui. Certains se sont réfugiés à l’hôpital général, d’autres à l’évêché et certains sont allés s’abriter en brousse. Cette situation a beaucoup impacté ma famille. Traumatisés, on ne savait où aller. Après, nous avons reçu la bonne information venant des radios et des canaux officiels. Ce qui nous avait rassuré de rester. »
Face au phénomène de la désinformation, quelle meilleure attitude doit-on adopter ?
« Aux jeunes, femmes et hommes, je transmets un message de vigilance et de retenu dans le partage des informations. Lorsque nous diffusons une information, celle-ci peut aider mais aussi détruire des communautés, surtout si la communauté ne maitrise pas les techniques de vérification de l’information ».
#StopATènè, l’équipe qui lutte contre la désinformation et les discours de haine en Centrafrique.