Ouvert, le 4 septembre à Nairobi au Kenya, le premier sommet africain sur le climat s’est achevé ce jeudi avec l’adoption de la « Déclaration de Nairobi ». Celle-ci met l'accent sur le potentiel et l'ambition du continent Africain d'être la solution mondiale du changement climatique.
Cette rencontre inédite, qui a duré 3 jours, a mobilisé une cinquantaine de pays africains, dont la République centrafricaine. Dans leur déclaration finale, les participants ont demandé à la communauté internationale de contribuer pour « augmenter la capacité de production d’énergies renouvelables de l’Afrique, de 56 gigawatts en 2022 à au moins 300 gigawatts d’ici à 2030 » Ceci, afin de soutenir la lutte contre la précarité énergétique et renforcer l’approvisionnement mondial en énergie propre et rentable.
Les Etats africains proposent aussi d’établir « une nouvelle architecture de financement adaptée aux besoins de l’Afrique y compris la restructuration et l’allégement de la dette », dont le fardeau pèse lourdement sur leurs économies.
Se rallier à la proposition africaine
Les participants appellent également les dirigeants de la planète à « se rallier à la proposition d’un régime de taxe sur le carbone, comprenant une taxe carbone sur le commerce des combustibles fossiles, le transport maritime et l’aviation, qui peut également être augmentée par une taxe mondiale sur les transactions financières ». Lors de ces trois jours de réunion dans la capitale kényane, plus de 23 milliards de dollars, soit environ 21 milliards d’euros, de promesses d’investissement dans les énergies renouvelables ont été faites, a indiqué le président kényan, William Ruto.
Adoptée après d’intenses débats
Les Emirats Arabes Unis, qui accueilleront la COP 28 en fin d’année, ont promis une enveloppe de plus de 4 milliards de dollars d’investissements. La « Déclaration de Nairobi » rappelle le chiffre de 600 millions d’Africains qui n’ont pas accès à l’électricité et à un mode de cuisson propre.
Pour sa part, le président de la Commission de l’Union africaine a annoncé que cette déclaration a été adoptée unanimement après 3 journées de débats intenses. Il a proposé que le sommet de l’Afrique se tienne désormais tous les deux ans.