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Centrafrique : paralysie du transport à Bangui à la suite d’un mouvement d’humeur des conducteurs de mototaxis

Publié le mardi 12 septembre 2023  |  radiondekeluka.org
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© Autre presse par DR
Le secteur de mototaxi réglementé à Bangui
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Une semaine après le lancement de l’opération de contrôle des mototaxis par le ministère des Transports, les conducteurs des mototaxis sont entrés en grève, ce lundi 11 septembre à Bangui. Ils protestent contre ce qu’ils qualifient de « frais exorbitants » imposés par les autorités. Un mouvement d’humeur qui a paralysé certaines activités dans la capitale.

Les manifestants ont érigé plusieurs barricades sur certaines ruelles desservant les grandes artères. Sur les avenues, certains conducteurs ont empêché leurs pairs, transportant des clients de circuler.

Certains moto-taximen en colère n’ont pas caché leur exaspération.

« Il faut payer 120.000 francs CFA »

"On nous demande d’être en règle, mais le prix que nous devons payer est trop exorbitant. Au niveau du ministère des Transports, il faut payer 120.000 francs CFA", s’est révolté un conducteur de mototaxi.

Le mot d’ordre est observé par certains conducteurs qui, jusqu’alors attendent de nouvelles instructions pour reprendre le travail. Cependant, quelques-uns ont affirmé qu’ils n’ont pas compris le mobile de ce mouvement de colère.

"Je travaille"

"Vendredi dernier, j’ai travaillé jusqu’à 21 heures. Je me suis informé auprès du président de notre association qui m’a dit qu’il n’y aurait pas de grève aujourd’hui. Donc, je travaille", a affirmé Loïc, un conducteur de mototaxi.

La circulation est visiblement perturbée. De nombreux usagers n’ont pas pu se rendre à temps à leurs lieux d’activités. Certains demandent l’implication du gouvernement pour une solution rapide.

« A cette heure, je ne suis pas encore arrivé à mon lieu de travail »

"Nous sommes dans un pays où il n’y a pas assez de véhicules de transport en commun. Ce sont les mototaxis qui aident la population. Les conséquences de l’absence des engins se sont fait sentir. A cette heure, je ne suis pas encore arrivé à mon lieu de travail. Il faut que le gouvernement trouve une solution à cela", s’est plaint Crépin, un travailleur.

Le syndicat des conducteurs des mototaxis s’est désengagé de ce mouvement car, selon les responsables, la décision n’a pas été prise par la base.

« Nous ne pouvons pas engager un bras de fer avec l’Etat »

"Si aujourd’hui l’Etat décide de réglementer le secteur mototaxis, nous qui sommes une association, l’un de nos objectifs est d’y contribuer. Nous ne pouvons pas engager un bras de fer avec l’Etat. Nous ne sommes pas associés à ce mouvement que nous considérons comme étant des troubles à l’ordre public", s’est défendu Sévérin Ngapita, secrétaire général du Syndicat des conducteurs de mototaxis.

Selon le département des Transports, l’opération de contrôle des pièces afférentes des engins à deux roues, lancée la semaine dernière, a pour but de réglementer ce secteur.

Le mécontentement des conducteurs de mototaxis intervient au moment où le Syndicat des conducteurs de taxis et bus menace, lui aussi, d’entrer en grève en raison d’une "concurrence déloyale" des mototaxis.
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