La présence des hommes armés dans la ville de Ouandja-Kotto et dans sa périphérie inquiète les habitants et les autorités locales. Des hommes armés braquent et rackettent régulièrement la population dans cette sous-préfecture, perturbant ainsi la libre circulation des personnes et des biens.
Lors d’une mission de travail début septembre dans la ville de Ouandja-Kotto, appelée autrefois Sam-Ouandja, le préfet de la Haute-Kotto a recommandé le redéploiement des Forces de défense et de sécurité dans la zone.
Pour l’autorité préfectorale, l’absence des militaires, de la police et de la gendarmerie laisse libre cours à des actes de banditisme, empêchant la population de vaquer librement à ses occupations.
« Ce n’est pas le moment de cohabiter avec eux »
"Il y a une nette distinction entre les éléments des groupes armés et la population. J’ai dit à la Minusca que ce n’est pas normal de cohabiter avec les groupes armés. D’ailleurs, la Représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies lors du lancement du plan intégré de sécurisation du Nord-est a déclaré que ce n’est pas le moment pour la Minusca de vivre ensemble avec les groupes armés", a rappelé Thierry Evariste Binguinendji, préfet de la Haute-Kotto.
Le laxisme des soldats de la Minusca vis-à-vis des exactions des ces hommes armés intrigue les autorités locales. Ces dernières s’indignent du fait que la Minusca met toujours en avant son mandat qui ne lui permettrait pas d’interpeller quelqu’un sans arme. Ce qui profiterait à des hommes armés de circuler librement le jour.
« L’insécurité règne encore dans la ville »
"Ceux-là sont bel et bien des porteurs d’armes. Ils entrent dans les marchés et rançonnent les commerçants pour prendre de la viande, du café et des morceaux de savon. Ils en profitent pour voir la position des lieux et ce sont eux qui reviennent la nuit pour commettre les forfaits. L’insécurité règne encore dans la ville", a averti Thierry Evariste Binguinendji, préfet de la Haute-Kotto.
Les autorités de la Haute-Kotto appellent au déploiement rapide des Forces armées centrafricaines (Faca) et des Forces de sécurité intérieure (FSI) aux côtés de la Minusca pour pouvoir assurer réellement la sécurité de la population.
Le 04 juillet 2023, six (6) personnes, dont le commandant de brigade de la gendarmerie de Ouandja-Kotto avaient péri dans une attaque d’hommes armés. Une semaine plus tard, un casque bleu rwandais de la Minusca a été tué dans une embuscade tendue par des hommes en armes, toujours dans cette même localité.