Ces derniers jours, la capitale centrafricaine, Bangui, a été le théâtre d'arrestations signalées qui ont visé un certain nombre de militaires en activité, de militaires à la retraite, ainsi que des civils, selon les informations recueillies par le confrère Radio Ndeke Luka. Les motifs de ces interpellations demeurent, pour l'heure, inconnus, mais de nombreuses sources interrogées par le média laissent entendre que les individus appréhendés sont soupçonnés d'avoir fomenté une tentative de coup d'État.
Ces arrestations ciblent notamment des membres des forces armées et des proches de l'ancien président du Conseil national de la transition (CNT), Monsieur Ferdinand Alexandre Nguéndet. Parmi les individus actuellement détenus à la Section des recherches et d'investigations, on compte le sergent-chef Alexis Kamiss, un ancien militaire déjà admis à la retraite. Selon les témoignages de ses proches, Alexis Kamiss aurait été soumis à des actes de torture, et sa santé inspire désormais de vives inquiétudes.
À la Section des recherches et d'investigations, des sources proches du dossier confirment la rétention de quatre individus, qui font l'objet d'accusations de conspiration et de tentative de coup d'État en relation avec l'ancien président du CNT, Ferdinand Alexandre Nguendet. Cependant, elles réfutent catégoriquement les allégations selon lesquelles ces détenus auraient été soumis à des actes de torture.
Il convient de noter que Ferdinand Alexandre Nguendet est actuellement sous le coup d'un mandat d'arrêt émis par les autorités centrafricaines. En août dernier, il a été condamné par contumace à une peine de cinq ans de prison pour incitation à la haine et à la violence. Ces accusations découlent de son appel, en juin 2023, à l'armée afin de renverser le président en exercice, Faustin-Archange Touadéra.